Page:Sévigné - Lettres, éd. Monmerqué, 1862, tome 14-2.djvu/363

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RÊV] DE MADAME DE SÉVIGNÉ. 355

Je n’étois son amie (de Mme du Plessis-Guénégaud) que par réverbération. mais nous étions selon son goût. (1726, V, 263.) Mon fils m’écrit toujours bien tendrement pour vous et pour M. de Grignan; il a sa part de la réverbération. (VIII, 370.) RÉVERBÉRER, au figuré

L’amitié qu’il (M. du Coudray) a pour vous réverbère sur moi. (Gr. X, 143.)

RÉVÉRENCE..

FAIRE LA révérence

Il (le jeune marquis de Grignaii) partit le jour de No6l pour *aller coucher à Claye, et faire en passant la révérence à Livry. (VIII, 356.) Je fais la révérence à la sainte et modeste sépulture de Mme de Guise, dont le renoncement à celle des rois ses aïeux mérite une couronne éternelle. (X, 38a.) – ` RÊVERIE.

i° Délire, vision Dans mes réveries de ma grande maladie, je trouvois, et je croyois, et je disois que j’avois une cuisse bleue. (1726, V, 117.) Pour mes réveries, elles venoient de ce que je ne prenois que quatre bouillons par jour, et qu’il y a des gens qui rêvent toujours pendant la fièvre. (IV, 45o.)

J’ai rafraîchi ma mémoire de tout ce que vingt-deux jours de fièvre m’avoient un peu effacé; car vous savez que j’étois sujette à de si grandes rêveries, qu’elles me, confondoient souvent les vérités. (IV, 43i.) La fièvre ni ses redoublements ne l’ont point encore quittée (,3/me de Coulanges); mais parce que toute la violence et, la réverie en est dehors, elle se peut vanter d’être dans le bon chemin de la convalescence. (V, 90.)

Corbinelli est demeuré à Paris avec une fièvre tierce et une réverie qui fait peur. (V, 3ag.)

a0 FAIRE UNE rêverie, au figuré, méditer, concevoir une idée chimérique, étrange, ou s’y laisser aller

J’ai fait depuis peu une rêverie sur un certain sujet mais je hais de la dire. (V, 211.) j Je veux savoir auparavant si vous n’avez point ri de la rêverie naturelle que je fis à Vitré, en priant ce gentilhomme de basse Bretagne de nous faire vitement dîner. (II, 379.) 7-