506 LEXIQUE DE LA LANGUE [VRA
fous êtes chagrin, mon pauvre Monsieur vraiment je ne m’en étonne pas. (Autogr. VII, 3a5.)
Je vous recommande l’opéra; vraiment, vous êtes cruelle de donner en l’air des traits de ridicule à des endroits qui vous feront pleurer, quand vous les entendrez avec attention. (VII, 344, 345.) Ma bonne, je comprends tous vos sentiments mieux que personne vraiment oui, on se transmet dans ses enfants. (Autogr. VII, 364.) Vous disiez quelquefois que ce n’étoit point ce qu’on pensoit, que c’étoit autre chose. Vraiment oui, c’étoit autre chose. (Gr. III, 53.) Ah! oui, vraiment, je connois le style d’où Pauline a puisé sa lettre. (Autogr. IX, 499.)
Voyez encore VII, 438; IX, 484, 4g5. Dans tous ceux de ces exemples qui sont tirés d’originaux autographes, le mot est écrit vrament, sans i. VRAISEMBLANCE.
Il y a si peu de vraisemblance à cette conduite, qu’elle ne doit être regardée que comme un aveuglement. (Autogr. VII, 435.) Cette conduite qui a pour effet de changer une écorchure en une plaie trèsgrave.
VUE.
i° Action de voir ou de prévoir
Je vous ai mandé sur cela tout ce que j’ai pensé ou venir ici avec moi, ou rien; car quinze jours ne feroient que troubler mes eaux, par la vue de la séparation. (IV, 408.)
Les hommes à qui nous arrêtons notre vue, il faut les considérer comme les exécuteurs des ordres de Dieu, dont il sait bien tirer la fin qui lui plaît. (Gr. VI, 4t7.)
Ayez une vue du Canada comme d’un bien qui n’est plus à portée. (Gr. III, 7.)
M. de Grignan avait songé à être gouverneur du Canada.
Quand j’aurai passé encore quelques jours à Livry, je reviendrai, pourvu que j’aie la vue de vous attendre. (i7»5, V, 144.) a0 Donner DANS LA vue
Vous souvient-il. du joli garçon. qui vous donna si promptement dans la vue/ (III, 533.)
3° QUITTER OU PERDRE DE vue
Je nepourrois pas vivre en repos, si je quittois de vue un seul moment ma chère Providence. (Autogr. VII, ai 5.)
