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46 LEXIQUE DE LA LANGUE [LAN

nous né souhaitons autre chose, et même s’il y avoit quelque espérance de langueur, nous prendrions notre parti. (Gr. III, 35.) Un gentilhomme de Commerci. m’a fait peur de la santé du cardinal (de Retz) ce n’est plus une vie, c’est une langueur. (V, 239.)

LANGUIR.

Tous ceux (les prédicateurs) de cette année sont écoutés, quand le grand Pan ne prêche pas ce grand Pan, c’est le grand Bourdaloue, qui faisoit languir l’année passée le P. de la Tour, le P. de la Roche, etc. (VIII, 559.)

LANGUISSANT, TE.

On me promettoit 1400 à Paris le 20° du mois passé, dont je n’a point encore entendu parler. Ces manières lentes et languissantes me déplaisent fort. (Autogr. X, aaa.)

LANTERNE.

Au pluriel

Je vous donnerois un beau soufflet, si j’avois l’honneur d’être auprès de vous, et que vous me vinssiez conter ces lanternes. (B.I, 5î2, 5î3.)

Voilà bien des lanternes. (Gr. II, 106.)

Voyez encore II, 77.

Le frater vous va conter des lanternes. (IV, 338.)

Quand il ne vient rien à ma connoissance que de ces lanternes-là je les laisse passer, et vous conte autre chose. (II, 170.) J’ai un grand dégoût pour les conversations inutiles qui ne tombent sur rien du tout, des oui, des voire, des lanternes où l’on ne prend aucune sorte d’intérêt. (VI, 468.)

« Lanternes, au plurier, se dit des discours, des choses de néant. » (Dictionnaire de Furetière, 1690.)

LANTERNER.

D’Hacqueville lanterne tant pour la Carnavalette, que je meurs de peur qu’il ne la laisse aller. (V, 3 a 8.)

Vous savez comme on s’amuse à lanterner à ce petit pont. (1716, VI, 300.)

« Lanterner signifie. s’amuser à la bagatelle, n’aller point au solide, nt conclure rien. » (Dictionnaire de Furetière.)