1671
fait couper les cheveux : et Mlle de la Borde lui a fait une coiffure qui est tout aussi bien que les autres par les côtés ; mais le dessus de sa tête n’a garde d’être galant, comme celles dont on voit la racine des cheveux. Enfin, ma pauvre Madame, il n’est point question d’autre chose à Saint-Germain ; moi, qui ne me veux point faire couper les cheveux, je suis ennuyée à la mort d’en entendre parler.
Cette lettre est écrite hors d’œuvre chez Trochanire. La Comtesse[1] vous embrasse mille fois ; le Comte[2], que j’ai vu tantôt, en voudroit bien faire autant : je lui ai dit votre souvenir, et je le dirai à tous ceux que je trouverai en mon chemin.
Après tout, nous ne vous conseillons point de faire couper vos beaux cheveux ; et pour qui ? bon Dieu ! Cette mode durera peu ; elle est mortelle pour les dents. Taponnez-vous seulement par grosses boucles, comme vous faites quelquefois ; car les petites boucles rangées de Montgobert sont justement du temps du roi Guillemot[3].
- ↑ 11. La comtesse de Fiesque.
- ↑ 12. Probablement le petit Bon. Voyez la note 13 de la lettre 119.
- ↑ 13. C’est sans doute le même qui est appelé le roi Guillot dans la Comédie des Proverbes (acte II, scène iii). Quel est le personnage historique caché sous ce dicton proverbial ?
avec le Roi et sa fortune, voyez la lettre du 19 août 1676, et les Mémoires de Saint-Simon, tome II, p. 156 et suivantes, tome VII, p. 60 et suivantes.