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ma nièce de Bussy. Elle pense comme vous, et ce qu’elle m’a écrit m’a fait souvenir de vos manières[1].


Je vous souhaite, ma très-chère, un très-bon et très-agréable époux[2]. S’il est assorti à votre mérite, il ne lui manquera rien.


Comme j’écris ceci, je reçois une lettre par laquelle on me mande que ce mari est trouvé. Je trouve plaisant que cette nouvelle soit arrivée justement à cet endroit[3]. Je vous conjure, mon cher cousin, de m’en écrire le détail. Pour le nom, il est comme on le pourroit souhaiter, si on le faisoit faire exprès. Je vous demande un petit mot de la personne, du bien, de l’établissement, et de ce que vous donnez présentement à la future[4].


Ma chère nièce, je prends un extrême intérêt à votre destinée. Ma fille vous fait ses compliments par avance, et vous embrasse de tout son cœur.

  1. 6. « Et ce qu’elle m’a écrit m’a fort réjouie. Je crois qu’on pourroit dire des dames ce qu’elle dit de son oncle, qu’il est bien gardé qui se garde. Nous voyons tous les jours ici que tout autre rempart est bien foible. Je m’en vais dire ici deux mots à ma nièce. » (Manuscrit de l’Institut.)
  2. 7. « Un très-aimable époux. » (Ibidem.)
  3. 8. « Je reçois une lettre de ma tante de Toulongeon, par laquelle elle me mande que c’est le marquis de Coligny, de la maison de Langhac (voyez la lettre suivante), qui va épouser ma nièce. J’ai trouvé plaisant que cette nouvelle soit arrivée justement sur cet endroit. » (Ibidem.)
  4. 9. « Et de ce que vous lui donnez présentement. Adieu. » (Ibidem). — C’est là que finit la lettre dans le manuscrit de l’Institut.