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1675vous en voudrez davantage, demandez-les à M. de Boissy[1] : c’est le plus joli garçon du monde, qui pour récompense ne veut que l’honneur d’être nommé dans cette lettre. J’en reçois une de Corbinelli : il est guéri ; il a été très-mal. Ils iront à Grignan : j’en suis bien aise ; vous parlerez de moi, et vous aurez une bonne compagnie.
Vous vous moquez de mes questions, quand je vous demande si vous avez été à pied à Pierrelatte. En voici encore une : N’aurez-vous point de cocher ? Êtes-vous bien contente de n’avoir qu’un palefrenier ? J’en mène trois : Lombard, Langevin et la Porte : c’est un meuble qui me paroit fort nécessaire[2].
Adieu, ma très-chère et très-aimable bonne : vous m’aimez ; c’est assurément le dessous de vos cartes, aussi bien que des miennes[3].
Ne croyez point que j’offense ce que j’aime par négliger ma santé : j’en ai un véritable soin pour l’amour de vous, et c’étoit pour vous plaire que j’allois voir M. de l’Orme. J’y trouvai Mme de Frontenac et la Divine[4], et la Bertillac, qui y loge, et qui est comme une potée de souris. Cette maison n’est point ennuyeuse ; mais ma lettre, qu’en dites-vous ? J’aime à vous parler quasi tous les
- ↑ Louis-Urbain Lefèvre de-Caumartin, mort sous-doyen du conseil d’État, le 2 décembre 1720. Il portait, du vivant de son père, le nom de la terre de Boissy en Brie. (Note de l’édition de 1818.)
- ↑ Ce paragraphe n’est que dans l’édition de la Haye (1726).
- ↑ Tel est le texte de la Haye et de la première édition de Perrin (1734). Dans sa seconde (1754), le chevalier a ainsi éclairci la phrase : « Comme la véritable tendresse que j’ai pour vous est le dessous des miennes. » Voyez plus haut, p. 23.
- ↑ Mlle d’Outrelaise. (Note de Perrin, 1734.) — Voyez au tome II les notes 5 et 6 de la p. 192.