Page:Sévigné - Lettres, éd. Monmerqué, 1862, tome 5.djvu/367

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1677 férule[1] : il y auroit trop à dire[2] d’une autre vieille férule, qui ne fait que trop paroître sa furie et le peu de soin qu’elle a présentement de le ménager :

Adieu paniers, vendanges sont faites.[3]

Vous êtes, ma bonne, dans de véritables vacances ; vous faites un usage admirable du beau temps ; dîner

  1. 8. La maîtresse de Termes, que Mme de Sévigné désigne sans la nommer, était Marie Girard, veuve de Jacques de Castelnau, maréchal de France. Ils habitaient ordinairement ensemble à Fontenai en Brie ; l’on avait grand soin de lever le pont-levis quand Termes y était, ce qui faisait dire qu’il y travaillait à faire de la fausse monnaie. Cette femme avait si bien renoncé à toute bienséance que, quoique veuve, elle ne se donnait pas la peine de cacher ses grossesses. Voyez la France galante, tome I, p. 273, ouvrage très-distinct de l'Histoire amoureuse des Gaules, mais qui a été joint à cette dernière dans l’édition qui en a été donnée en 5 vol. in-12, en 1754. Le marquis de Termes avait succédé à Jeannin ainsi qu’on le voit par cette chanson :

    Maréchale, pour Jeannin
    Votre amour est peu ferme ;
    L’on dit qu’il tire à sa fin,
    Et qu’il est pour le certain
    À Termes, à Termes, à Termes.
    (Note de l’édition de 1818.)

    — Voyez Tallemant des Réaux, 3e édition, tome VI, p. 87. — Mme de Scudéry écrivait à Bussy, le 8 février 1679 : « On dit que Termes et la marquise de Castelnau ont disparu, et s’en sont allés ensemble par amour et par crainte, car ils s’aiment, et l’on dit qu’on les devoit poursuivre pour la fausse monnoie. »

  2. 9. « Il y auroit encore bien des choses à dire. » (Édition de 1754.)
  3. 10. Cette autre vieille férule est peut-être Mme Quintin, sur laquelle on avait fait ce couplet :

    Vieille Quintin, faites retraite ;
    Vos traits, par les ans effacés,
    Malgré vous nous disent assez :
    Adieu paniers, vendanges sont faites.

    — Voyez la lettre du 27 novembre 1675, tome IV, p. 251, note 4. — Cette fin d’alinéa, depuis et le peu, etc., n’est que dans le manuscrit.