1677 étoit fait, est entièrement rompu. M. de Molac est assez sot, et sa femme assez avare, pour avoir fait quelque ridicule difficulté[1]. La Bagnols me mande qu’elle n’ira point à Grignan, et que vous serez contrainte de vous passer de Mme de Rochebonne et du chevalier.
La[2] jeune Mademoiselle[3] a la fièvre quarte ; elle en est très-fâchée : cela trouble les plaisirs de cet hiver. Elle fut l’autre jour aux Carmélites de la rue de Bouloi[4] ; elle leur demanda un remède pour la fièvre quarte ; elle n’avoit ni gouvernante, ni sous-gouvernante ; ils lui donnèrent un breuvage ; elle vomit beaucoup[5] : cela fit grand bruit. La princesse ne voulut point dire qui lui avoit donné ce remède : enfin on le sut. Le Roi se tourne gravement vers Monsieur : « Ah, ce sont les carmélites ! je savois bien qu’elles étoient des friponnes, des intrigueuses[6], des ravaudeuses, des brodeuses, des bouquetières ; mais je ne croyois pas qu’elles fussent des empoisonneuses. »
- ↑ 22. Sur M. et Mme de Molac, et sur leur fils, voyez tome II, p. 297, note 6.
- ↑ 23. Cet alinéa vient après me voilà debout (p. 367), dans les éditions de Perrin ; nous l’avons mis à la place qu’il occupe dans le manuscrit, qui, au paragraphe suivant, a une assez grande lacune.
- ↑ 24. Marie-Louise d’Orléans, depuis reine d’Espagne en 1679. {Note de Perrin.) — C’était l’aînée des deux filles qui restaient à Monsieur de son mariage avec Henriette d’Angleterre ; elle était née le 27 mars 1662.
- ↑ 25. Il y a de Bouloy dans le manuscrit, du Bouloy et du Bouloi dans les deux éditions de Perrin. Dans la Gazette ce nom est écrit constamment du Bouloir.
- ↑ 26. « On lui donna un breuvage qui la fit beaucoup vomir. » (Édition de 1754.) Dans le manuscrit, il y a bien ils (et non elles) lui donnèrent.
- ↑ 27. Tel est le texte du manuscrit ; les deux éditions de Perrin portent : « des intrigantes. »
tembre 1686 (voyez le Nécrologe de Port-Royal, p. 374). Les deux demoiselles de Pompone avaient été élevées à Port-Royal, et étaient fort aimées de Racine et de Boileau.