1679 abbayes[1]. Enfin les uns sont contents, les autres non : c’est le monde ; il n’y a rien de nouveau à cela[2]. Vous savez l’adoucissement de la prison de MM. de Lauzun et Foucquet ? Cette permission qu’ils ont de voir tous ceux de la citadelle, et de se voir eux-mêmes, manger et causer ensemble, est peut-être une des plus sensibles joies qu’ils auront jamais[3].
J’étois l’autre jour en un lieu où l’on tailloit en plein drap[4] : on ouvroït des prisons, on faisoit revenir des exilés[5], on remettoit plusieurs choses à leurs places, et on en ôtoit plusieurs aussi de celles qui y sont. Vous ne fûtes pas oublié dans ce remue-ménage, et l’on parla de vous dignement. Voilà tout ce qu’une lettre vous en peut apprendre.
Mandez-moi les sentiments de ma tante[6] sur notre succession : veut-elle suivre mon exemple, ou si elle veut retirer ma part ?
Parlez-moi beaucoup de la belle Coligny, de son es-
- ↑ 10. « Sa Majesté a aussi donné l’abbaye de Beauport en Bretagne à l’abbé de Verteuil, fils du duc de la Rochefoucauld ; l’abbaye de la Grénetière en Poitou à l’abbé de la Fayette. » Gazette du 4 mars 1679.)
- ↑ 11. Dans le manuscrit de la Bibliothèque impériale : « C’est le monde, et la mode n’est pas nouvelle. » Deux lignes plus loin : « Cette permission de voir, etc. »
- ↑ 12. Les deux prisonniers se brouillèrent : voyez les Mémoires de Mademoiselle, tome IV, p. 401, 402, et ceux de Saint-Simon, tome XX, p. 49-.
- ↑ 13. L’édition de 1818 a ici quelques mots de plus, qui ne sont ni dans les deux manuscrits, ni dans la première impression (1697) : « où l’on tailloit en plein drap sur les grâces que le public attendoit de la bonté du Roi. On ouvrait, etc. »
- ↑ 14. Mme de Scudéry écrit à Bussy à la date du 6 janvier 1679 : « Tous les exilés sont de retour, hormis Vassé, que je n’ai pas ouï nommer. » Il s’agit des exilés de la Loire : voyez tome IV, p. 167, note 7.
- ↑ 15. Mme de Toulongeon. Voyez ci-dessus, p. 320, note 6 ; 4S2 ; 455, 456 ; 468 et 469.