Page:Sévigné - Lettres, éd. Monmerqué, 1862, tome 5.djvu/563

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que moi ; je vous manderai quand je les aurai lues celles qui me plairont le plus. Je suis bien aise que notre ami s’accommode ; c’est toujours avoir gagné son procès. Je dirai à mon beau-frère et à ma sœur de Toulongeon l’amitié que vous leur faites dans ma lettre ; vous avez raison d’aimer cette petite femme, et j’en ai encore plus que vous, car elle est fort jolie[1]


* 725. — DE MADAME DE SÉVIGNÉ ET DE L’ABBÉ DE COULANGES AU COMTE ET À LA COMTESSE DE GUITAUT.

Ce vendredi 4e août[2].

de madame de sévigné.

Vous me dites donc, Monsieur et Madame, que votre M. Manin[3] est une espèce de d’Hacqueville, pour l’assemblage de toutes sortes de vertus. En vérité, il ne faudroit point d’autre recommandation, et c’est profaner le pouvoir que vous avez sur moi l’un et l’autre, que de vous mettre en jeu, quand il est question de protéger une pareille probité. Je vous déclare donc que je ne vous fais que l’honneur de croire ce que vous me dites de lui ; et puis c’est lui-même et l’ombre de notre pauvre ami[4] qui fait le reste. J’en dirais autant à M. de

  1. 9. Le manuscrit de la bibliothèque impériale termine ainsi la lettre : « Je ferai savoir à Monsieur et Madame de Toulongeon l’honneur que vous leur faites ; vous avez raison d’aimer cette petite femme ; elle est fort jolie et je l’aime bien aussi. »
  2. Lettre 725 (revue sur l’autographe) — 1. Cette date paraît être de la main de l’abbé de Coulanges.
  3. 2. Il est encore nommé dans la lettre à la comtesse de Guitaut, du 26 novembre 1693
  4. 3. D’Hacqueville était mort le 31 juillet de l’année précédente