1679 est député de certaines petites commissions qu’on donne pour faire honneur aux nouveaux venus ; nous aspirerons quelque jour à quelque chose de plus[1]. J’ai prié la Marbeuf[2] de le marier là ; il ne se verra jamais d’un si beau point de vue que cette année[3]. Il a été dix ans à la cour et à la guerre ; il a de la réputation ; la première année de paix, il la donne à sa patrie : si on ne le prend cette année[4], on ne le prendra jamais. Ce pays-ci n’est pas bon pour l’établir ; il faut rendre à César ce qui appartient à César ; je l’ai un peu dérangé, mais il ne doit pas y avoir regret ; cette éducation vaut mieux que celle de Laridon négligé[5] : il est toujours aisé de retourner chez soi, et il ne l’est pas d’être courtisan et honnête homme quand on veut. Mon fils me parle toujours de son pigeon avec beaucoup de tendresse à sa mode et d’inquiétude pour sa santé. Ils avoient été[6] se promener
- ↑ 15. Ce membre de phrase n’est que dans le texte de 1734.
- ↑ 16. Voyez tome IV, p. 197, note 5.
- ↑ 17. « J’ai prié Mme de Marbeuf de le marier en Bretagne ; il ne sera jamais dans un point de vue si favorable que cette année. » (Édition de 1754.)
- ↑ 18. « Si on ne le prend dans cette circonstance. » (Ibidem.)
- ↑ 19. Allusion à la fable de l’Éducation, dans la Fontaine, livre VIII, fable xxiv
Laridon et César, frères dont l’origineVenoit de chiens fameux, beaux, bien faits et hardis,A deux maîtres divers échus au temps jadis,Hantoient, l’un les forêts, et l’autre la cuisine.
Laridon négligé, etc.
- ↑ 20. « Il avoit été avec Coulanges se promener… tout ce que
contenus au tome I, p. 130, du Recueil des chansons de Coulanges cité plus haut, note 9 ; et c’est à la maladie dont parle ici Mme de Sévigné que doivent se rapporter les trois couplets du même recueil (tome I, p. 200) intitulés A Mme la duchesse de Chaulnes sur la visite de Mlle Descartes pendant ma maladie à Vitré. Voyez plus loin, p. 60, notes 20 et 22.
