Page:Sévigné - Lettres, éd. Monmerqué, 1862, tome 7.djvu/179

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1681 d’un certain discours qu’il a fait à un certain homme, me fait vous exhorter encore à conserver en vous la noble tranquillité que je vous ai toujours vue sur le succès de cette affaire. Nous ne revînmes qu’hier de Livry ; la beauté du temps, et la santé de ma fille qui s’y est quasi rétablie, nous y faisoit demeurer par reconnoissance. Dans les deux mois que nous y avons été, je n’ai pu y faire demeurer notre ami[1] plus de douze jours. Il y a ici mille petites affaires à quoi il est accoutumé : je ne sais point ses desseins sur son départ, je me doute quasi que la bonne compagnie qui est chez M. de Vardes pourra l’empêcher d’y aller sitôt. Je vous avoue que je profiterai avec plaisir de cette disposition, mais je n’y contribue que de mes souhaits. Je vous prie de nous mander comme M. de V…[2] se trouvera de cette troupe de Bohême ; je ne saurois m’ôter cette vision. Nous aurions cent choses à vous dire sur le gendre[3] : en un mot, il nous sembloit l’autre jour que si Homère l’avoit connu, il en auroit bien fait son Achille pour la colère. Nous avons ici un nouveau prince et une nouvelle princesse…[4]

  1. 4. Corbinelli.
  2. 5. M. de Vardes.
  3. 6. M. de Rohan était allé avec sa femme passer quelque temps auprès de M. de Vardes. Voyez la lettre du 17 avril suivant, p. 182. (Note de l’édition de 1818.)
  4. 7. Le reste manque. — Entre cette lettre et la suivante se place par la date un billet de d’Harouys ou, comme il signe lui-même, de Harouys, à Pompone, billet dont l’original faisait partie de la succession de M. Monmerqué. Nous le donnons ici en note, non qu’il soit très-intéressant par lui-même ; mais un ami de plus de Mme  de Sévigné figurera ainsi-dans notre collection.
    lettre de d’harouys à pompone.
    À Paris, le 25e décembre 1681.

    Si j’avois fait vingt rudes campagnes pour votre service, Monsieur, je me croirois encore trop bien récompensé par tant d’honnêtetés que je reçois de votre part, pour un petit combat, où je n’eus besoin que