Page:Sévigné - Lettres, éd. Monmerqué, 1862, tome 7.djvu/206

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1682 perdre patience avec un tel fou[1] ? Cependant, quoique tous les parents consentent au mariage, le Mazarin ne laisse pas de pousser les informations[2]

M. de Marsan épousa hier Mme d’Albret[3] ; je pense que l’amour n’étoit pas de cette fête.

Nous attendons Mme de Montataire ; elle est fort bien mariée.

Ma fille a été bien malade ; elle est guérie, et moi avec elle ; car nous sentons, vous et moi[4], tous les maux de nos filles. J’embrasse la vôtre, et vous aussi, pourvu que vous me fassiez de grandes réparations.


de corbinelli.

Ma lettre perdue étoit fort ample, et du style sublime, les sujets traités plus que superficiellement, et moins qu’à fond, tels qu’on les soutient dans des lettres qui doivent être gardées[5]. Vous devez une réparation à Mme de

  1. 13. Dans le manuscrit de la Bibliothèque impériale, fou a été biffé et remplacé par homme, d’une autre main que celle de Bussy.
  2. 14. On ne laisse pas de faire toutes les informations. » (Manuscrit de la Bibliothèque impériale). — Deux ans après, Mazarin pardonna à son gendre, et lui donna cent mille francs en mariage, et le gouvernement de la Fère, à la condition qu’il épouserait une seconde fois sa fille, dès qu’ils seraient de retour en France. Voyez Dangeau, mardi 5 septembre 1684. — « Le Roi accorda au mois d’octobre 1684 des lettres de grâce au marquis ; c’étoit la première fois que l’on en accordoit pour crime de rapt, et le Roi dit à son coucher qu’il y avoit fait mettre que c’étoit en considération des grands services rendus à l’État par les cardinaux de Richelieu et Mazarin. » (Dangeau, 17 octobre 1684.)
  3. 15. Voyez tome III, p. 343, note 12, et p. 393, note 17.
  4. 16. Les mots vous et moi ne sont pas dans le manuscrit de la Bibliothèque impériale.
  5. 17. « Dans des lettres qu’on veut garder. » (Manuscrit de la Bibliothèque impériale.) Dans ce même manuscrit, deux lignes plus loin : « Il manque à la nouvelle du mariage de M. de Marsan, que le