Page:Sévigné - Lettres, éd. Monmerqué, 1862, tome 7.djvu/216

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paysans, qui nous parurent comme des Indous. M. Poussy[1] vous instruira de cette intention, sur laquelle je vous demande fort sérieusement votre approbation.

Adieu donc pour cette fois : j’espère que je ne vous conterai[2] plus de nouvelles histoires. Je dis tout ceci à Mme de Guitaut comme à vous, et vous embrasse l’un et l’autre avec toute la cordialité dont vous êtes dignes, et mes bonnes petites amies : sont-elles parties ? C’est bien contre mon gré. Je prie la très-bonne de ne me pas oublier. Je vois souvent M. Trouvé[3]. Voilà encore un chapitre qui me conduiroit bien loin ; mais je vous fais grâce pour aujourd’hui.


* 905. — DE MADAME DE SÉVIGNÉ ET DE L’ABBÉ DE COULANGES AU COMTE DE GUITAUT.

À Paris, mardi 26e janvier.

de madame de sévigné.

Tout ce que vous me dites me persuade ; ce seroit une belle chose si nous avions chacun vingt-cinq ou trente

  1. 9. Voyez les lettres du 23 juillet et du 9 août 1678, tome V, p. 465 et 467, et celle du 7 août 1693.
  2. 10.Mme de Sévigné avait d’abord écrit : que je ne vous reconterai ; puis elle a effacé ces mots, pour mettre à la place : « que je ne vous conterai. »
  3. 11. Simon-Michel Treuvé ou Trouvé, né en 1651 à Noyers en Bourgogne, d’abord chanoine d’Époisse, puis aumônier de Mme de Lesdiguières, prédicateur à Saint-Jacques du Haut-Pas, vicaire de Saint-André des Arcs, fut appelé par Bossuet, qui lui donna un canonicat de son église. Il resta vingt-deux ans à Meaux et revint à Paris, où il mourut le 27 février 1730. On a de lui un grand nombre d’ouvrages de théologie et de piété.