Page:Sévigné - Lettres, éd. Monmerqué, 1862, tome 7.djvu/242

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1683 J’ai fort causé avec M. Gauthier, que je trouve toujours d’un très-bon esprit ; nous avons parlé à fond d’un fermier ou d’un receveur ; il vous portera nos décisions, et cette grande affaire se signera dans votre château d’Époisse.

Le voyage du Roi n’est point différé, quoiqu’il pleuve sans cesse. Il semble que le mariage de Mlle de Laval se ménage avec M. de Roquelaure[1], et que celui de Mlle de Piennes[2] et du duc de Choiseul soit prêt à s’achever ; celui de Mlle d’Alerac n’est point encore réglé ; je n’ai jamais vu une fille si difficile à marier.

Adieu, Monsieur : aimez-moi toujours ; je vous conjure de la même chose, Madame, car, en vérité, on ne peut vous aimer plus cordialement que je fais, ni vous honorer davantage ; en un mot, je suis toute à vous ; j’embrasse la très-parfaitement bonne.

Suscription : Semur en Auxois. À Monsieur, Monsieur le comte de Guitauld, chr des ordres du Roi, à Époisses, par Semur.

  1. 4. Voyez tome VI, p. 239, note 10. Le mariage eut lieu le 20 mai 1683.
  2. 5. Olympe de Piennes de Brouilli, fille aînée et héritière d’Antoine, marquis de Piennes, et de Françoise Godet des Marais, plus connue sous le nom de son premier mari, de Launay, n’épousa pas CésarAuguste, second fils du maréchal du Plessis, et duc de Choiseul à la mort de son frère en 1672, blessé au siége de Luxembourg le 28 mai 1684, et mort peu de jours après, à l’âge de vingt ans, sans alliance. Elle se maria le 17 décembre 1690 à Louis d’Aumont, marquis de Villequier, et mourut le 23 octobre 1723, dans sa soixante-deuxième année.