Page:Sévigné - Lettres, éd. Monmerqué, 1862, tome 7.djvu/289

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1684 bilité[1] et la crainte d’un désordre honteux dans mes affaires, n’en a pas été la seule raison[2]. Il y a des temps dans la vie, où les forces épuisées demandent à ceux qui ont un peu d’honneur et de conscience, de ne pas pousser les choses à l’extrémité. Voilà le fond et la pure vérité, et voilà ce qui a fait marcher le bien Bon, qui est en vérité fort fatigué d’un si long voyage[3]. J’allai hier descendre chez le saint évêque[4] ; je vis l’abbé Arnauld, toujours très-bon ami, et content de votre billet honnête. Ils me rendirent le soir la visite ; et je vis entrer, un moment après, Mmes  de Vesins[5], de Varennes[6] et d’Assé[7] : la dernière vous reverra bientôt.

Adieu, ma chère bonne mignonne[8] : je vais dîner chez le saint évêque[9]. J’aime la belle d’Alerac, dites-le-lui, et

  1. 9. « L’impossibiité de vivre ailleurs. » (Édition de 1754). — Deux lignes et cinq lignes plus haut, Perrin a supprimé « ma chère bonne ».
  2. 10. C’est ici que finit la quatrième et dernière page de l’autographe ; le reste, que nous n’avons pu voir, a été collationné pour l’édition de 1818.
  3. 11. « …et la pure vérité ; voilà ce qui a fait marcher le bien Bon, qui ne pourra qu’être fatigué d’un si long voyage. » (Édition de 1754.)
  4. 12. Henri Arnauld, évêque d’Angers.
  5. 13. La famille de Vesins était de l’Anjou. On trouve quelques renseignements sur elle dans les Mémoires pour servir à l’histoire de Hollande, par Louis Aubery, seigneur du Maurier, Paris, 1680, in-8o, p. 91-94. Voyez encore dans le Recueil de chansons choisies de Coulanges, tome I, p. 136 de l’édition de 1698, la pièce intitulée le Cordonnier de Vezin.
  6. 14. Peut-être la femme de M. de Varennes, dont il est parlé au tome III, p. 66, note 10.
  7. 15. Les d’Assé étaient du Maine ; le chef de la famille était probablement alors Charles d’Assé, seigneur de Montfaucon, etc., qui fut capitaine-lieutenant au régiment des gardes, et qui avait épousé en 1650 Renée Goddes, fille de Charles, seigneur de la Perrière. Mme  d’Assé devait être parente de Mme  de la Troche (Marie Godde de Varennes) voyez tome I, p. 416, note 4.
  8. 16. « Ma chère Comtesse. » (Édition de 1754.)
  9. 17. La fin de l’alinéa manque dans l’édition de 1754.