Page:Sévigné - Lettres, éd. Monmerqué, 1862, tome 7.djvu/521

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mède vous profitera bien davantage en le prenant avec gaieté. Si la belle Comtesse vouloit avoir cette complaisance pour nous de ne nous pas quitter pendant ce voyage, notre joie seroit complète, et assurément vos eaux auroient bien plus de vertu[1].


998. — DE MADAME DE SÉVIGNÉ ET DE CORBINELLI AU COMTE DE BUSSY RABUTIN.

Huit jours après que j’eus écrit cette lettre, je reçus cette réponse.
À Paris, ce 29e juin 1686.

de madame de sévigné.

Il est vrai, mon cher cousin, que ce printemps j’avois quelque dessein d’aller cet automne à Vichy, pour un rhumatisme que j’avois ; mais comme je ne l’ai plus, je[2] ne me presserai point de faire ce voyage, qui est toujours un embarras à qui n’a plus un équipage comme j’en avois autrefois. Ce me seroit une grande joie que de vous avoir tous deux : bon Dieu[3], quelle compagnie !

  1. 2. « Cependant, puisque vous aviez à avoir besoin de ces eaux, je suis bien aise que ce soit dans ce temps-là, où l’on me les a ordonnées… Mandez-moi, ma chère cousine, si le bruit de Vichy sur votre sujet est véritable, et en ce cas… la maison de nos pères… Votre nièce vous y accompagnera… Si notre belle Madelonne vouloit avoir cette complaisance pour vous de ne vous pas quitter… seroit complète, et nos eaux auroient bien plus de vertu. » (Manuscrit de la Bibliothèque impériale.)
  2. Lettre 998. — 1. « Mais comme je ne l’ai plus et que j’en suis toute guérie, je, etc. » (Manuscrit de la Bibliothèque impériale.)
  3. 2. Dans le manuscrit de la Bibliothèque impériale : « bons Dieux. » Deux lignes plus loin, il y a donne, au singulier ; à la ligne d’après : « que vous aviez fait. » À la phrase suivante : « si nous y avions pu mener cette belle Madelonne et sur le tout notre cher Corbinelli. Une chose si bonne et si agréable, etc. »