1680 maîtresse, d’être mère, d’être duchesse : jamais il n’y en aura sur ce moule-là[1].
Adieu, ma très-chère enfant : j’admire de quoi je vous entretiens ; c’est pour détourner mon imagination du chapitre de votre santé[2], dont je me sens occupée, et dont je vous parlerois jusques à l’importunité ; mais j’espère[3] que Dieu vous redonnera cette santé ; et si j’étois aussi sainte que Mme de Vaudemont, je l’en prierois incessamment.
Il ne sera pas dit que l’on cachète une lettre à mon nez, sans que je vous donne quelque légère signifiance[4]. Bonjour ou bonsoir, ma petite sœur, selon l’heure que vous recevrez cette lettre. Nous passons ici notre temps tout doucement : c’est l’aversion que j’ai conçue avec beaucoup de raison contre les dais[5] qui me fait aimer la simplicité de la campagne et l’horreur de nos bois. Je passe souvent devant l’arbre où j’ai écrit ahi memoria[6] ! jugez si mes rêveries sont agréables.
- ↑ 19. « Sur ce moule. » (Édition de 1754.)
- ↑ 20. « C’est pour détourner mon imagination de votre santé. » (Édition de 1754.)
- ↑ 21. Au lieu des derniers mots de l’alinéa : « mais j’espère, etc., » le texte de 1737, qui n’a d’ailleurs pas l’apostille de Charles de Sévigné, donne : « mais puisque j’apprends que vous en avez soin, c’est assez pour me donner du repos. »
- ↑ 22. Voyez tome V, p. 129, note 6.
- ↑ 23. Voyez tome VI, p. 559.
- ↑ 24. Mots italiens, signifiant : « Ah souvenir ! »
main. Quand elle vit qu’elle n’en pouvoit prendre, elle s’en retourna, ce petit enfant marchant devant elle, et badinant avec elle, comme s’il y eût été dès longtemps accoutumé. » (Note de l’édition de 1818.)