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nous en apprendra davantage. mon cner cousin et ma chère nièce, je vous recommande toujours l’un à l’autre la douceur de votre société. C’est un bien sur lequel la fortune n’a point de prise.

DE CORBINEIXÏ.

Poun Abbadie, je suis ravi, Monsieur, que votre goût se rencontre avec le nôtre; c’est bon signe pour nous. Il a ses envieux et ses censeurs mais qui est-ce qui n’en a point, ou qui n’en a point eu? Le pauvre M. de Vardes a une fièvre lente qui le dévore petit à petit, et qui nous inquiète.

J’ai bien envie d’aller causer avec vous sur vos matériaux d’histoires, et sur toutes sortes de matières semblables ou différentes.

IO62. DE MADAB1E DE SÉVIGNÉ AU PBESIDEMT DE IHOBLCEAD.

Vendredi 3" septembre 1688.

JE vous mandois, Monsieur, l’arrivée de M. de Vardes à la cour après son exil Je puis vous mander aujourd’hui son arrivée dans le ciel; car tout chrétien doit présumer le salut de son prochain, quand il est mort dans le sein de l’Église avec tous ses sacrements. Ce pauvre homme, après une maladie de langueur, comme vous avez su, s’abandonna enfin à M. Sanguin 2. D’abord ses remèdes ressuscitants l’avoient comme ressuscité mais LETTRE 1062. r. Voyez la lettre du 26 mai i683, tome VII, p. 287. Le marquis de Vardes mourut à Paris le 3 septembre, e après une longue maladie, » dit la Gazette du 11 septembre. « II laisse quarante mille livres de rente à M. le duc de Rohan, son endre. » (Dangeau, au 3 septembre.)

a. Voyez tomeY, p. 76.