Page:Sévigné - Lettres, éd. Monmerqué, 1862, tome 8.djvu/20

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Adieu, Monsieur je ne change point d’avis sur l’estime et l’amitié que je vous ai promise.

La M. de Sévigné.

Suscription : Montpellier. À Monsieur, à Monsieur le président de Moulceau, à Montpellier.


1687

* 1011. — DE MADAME DE SÉVIGNÉ À D’HERIGOYEN.

À Paris, ce samedi 8e février 1687.

J’ai vu avec plaisir votre lettre datée du Buron ; plût à Dieu que vous y eussiez été plus tôt ! Vous me faites fort bien entendre les désordres que la Jarie a faits dans cette terre ; j’espère que vous nous la remettrez en bon état.

Je consens de tout mon cœur que vous lui fassiez faire toutes les réparations où il est obligé ; ç’a toujours été mon intention : vous pouvez agir sur ce pied-là. Voilà un vieux procès-verbal que j’ai trouvé ; voyez ce que vous en pourrez faire.

La femme de la Jarie a menti : jamais son mari ne m’a donné plus de quatre mille cent livres fort mal payées.

Vous n’y perdrez pas à quatre mille livres : il y a des gens qui se sauvent où les autres trouvent le moyen de se ruiner par leur mauvaise conduite.

Vous pouvez aussi faire toutes les réparations que vous jugerez nécessaires, et vous démêlerez ce qui doit être fait par la Jarie et ce qui doit être fait par moi. Mon fils et moi vous prions de ne rien négliger de tout ce qui sera nécessaire pour la conservation de la terre.

J’avoue que pour les treize cents francs, je veux que la Jarie les paye à M. Paulus sur le compte de M. d’Harouys,