Page:Sévigné - Lettres, éd. Monmerqué, 1862, tome 8.djvu/227

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1076. DE MADAME DE SÉVIG [1] courant comme un démon à cheval avec le comte de Toulouse, tomba et fut trois heures sans connoissance il est mieux. Adieu, ma chère fille je suis tout entière à vous

1076. DE MADAME DE SÉVIGN A MADAME DE GRIGNAN.

A Paris, ce lundi 25* octobre.

L’impatience que nous avons, ma chère fille, de recevoir vos lettres, l’attention qui nous les fait envoyer chercher jusque dans le sein de la poste, notre joie quand nous voyons que vous vous portez bien malgré toutes vos peines, tout cela est digne des soins que vous avez de nous apprendre de vos nouvelles; vous pouvez penser[2] compar



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    là fort au goût du Roi, qui le traita toujours avec distinction. C’étoit un honnête homme et fort brave, qui vouloit être à sa place et respectueux, mais qui étoit gâté de la confiance entière de Monsieur le Grand et de Mme d’Armagnac, qu’il conserva toute sa vie. Boisseulh étoit fort brutal, gros joueur et fort emporté. et qui juroit dans le salon de Marly comme il eût pu faire dans un tripot. Il n’étoitni marié ni riche, mais à son aise. Sa physionomie, toujours furibonde en son temps, faisoit peur, avec de gros yeux rouges qui lui sortoient de la tête. »

  1. 17. Charles-Louis de Montmorin, dernier fils du marquis de SaintHérem, âgé alors de quatorze à quinze ans, et déjà reçu en survivance des charges de son père ; il mourut le 10 juin 1722, à l’âge de quarantehuit ans. Il épousa en 1696 Marie-Geneviève Rioult, fille de Jacques, seigneur de Douilli, secrétaire du Roi. Saint-Simon (tomeXIX, p. 308) dit en parlant de lui: t un des plus honnêtes hommes que j’aie connus, avec qui j’avois passé ma vie. » Le comte de Toulouse avait dix ans depuis le 6 juin. Dans l’édition de 1737 Le fils de SaintHérem. » L’édition de 1754 n’a pas la dernière phrase a Adieu, etc. »
  2. LETTRE 1076. 1. Notre joie d’apprendre que vous vous por- par le besoin que nous en avons,