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manderai ce détail. Le Roi envoya dix mille louis d’or au roi d’Angleterre, Il paroit vieilli[1] et fatigué, la reine maigre, et des yeux qui ont pleuré, mais beaux et noirs ; un beau teint un peu pâle; la bouche grande, de belles dents, une belle taille, et bien de l’esprit; une personne fort posée, qui plait fort [2] . Voilà, ma chère bonne, de quoi subsister longtemps dans les conversations publiques[3]. Vous aurez outre cela la feuille de l’abbé Bigorre[4]. Je vous ai mandé la fête des cordons bleus mais si vous n’avez eu soin de renvoyer votre profession de foi, l'auto da fe[5] et l’information de vie et de mœurs. [6] au secrétaire d’État[7] qui vous l’a envoyée, vous n’aurez point de brevet de cordon bleu. Peut-être l’avez-vous fait, et vous moquez-vous de moi : je le souhaite[8]. Le chevalier[9] ne peut encore écrire, ni aller à Ver-
- ↑ 23. « Ce dernier paroît vieilli. » (Éditions de 1737 et de 1754)
- ↑ 24. « Tout cela compose une personne qui plaît fort. » (Ibidem.)
- ↑ 25. Cette phrase est la dernière de la lettre dans l’impression de Rouen ; celle de la Haye et notre manuscrit ont de plus la fin de l’alinéa, qui manque aux deux éditions de Perrin.
- ↑ 26. Voyez ci-dessus, p. 323, note 18.
- ↑ 27. Ce mot portugais, l’auto da fe (l’acte de foi, en espagnol l’auto de fe), est une conjecture, que le commencement de la lettre du 2 février suivant (p. 447) rend, ce nous semble, fort probable, bien que ce mot auto da fe ait pris un sens tout spécial et ne s’emploie que pour désigner la cérémonie dans laquelle l’inquisition faisait exécuter ses jugements. Le manuscrit porte autodate. Le mot manque dans l’impression de la Haye (1726).
- ↑ 28. « De vie et mœurs. » (Édition de la Haye, 1726.)
- ↑ 29. Il y avait parmi les grands officiers de l’ordre trois secrétaires d’État Louvois, chancelier; Seignelai, grand trésorier ; Châteauneuf, secrétaire.
- ↑ 30. « de brevet ni de cordon bleu; peut-être l’aurez-vous fait, et vous vous moquez peut-être de moi: je le souhaite. » (Édition de la Haye, I726.)
- ↑ 31. « Le pauvre chevalier, (Édition de 1734.)
fille de France. » Voyez la lettre suivante, fin du second alinéa, p. 406 et 407.
