Page:Sévigné - Lettres, éd. Monmerqué, 1862, tome 8.djvu/409

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</ref> jolie, toute charmante votre fils la trouve à son gré, et laisse la biglesse[1] à Sanzei. Il avoit mené un hautbois, on y dansa jusqu’à minuit. Cette société plaît fort au marquis ; il y trouve Saint-Hérem, Jeannin[2], Choiseul, Ninon : il est en pays de connoissance. Il me semble [3] que le chevalier ne songe pas trop à le marier, et que M. de Lamoignon n’est pas trop pressé aussi de marier sa fille. On ne sauroit parler sur celui de M. de Mirepoix[4] c’est l’ouvrage de M. de Montfort[5]

    quis de Castelnau, et de Louise-Marie Foucault de Daugnon, née à Brest en 1670. Elle épousa en 1691 Nicolas, comte de Murât, colonel d’un régiment d’infanterie. Elle fut exilée à Loches, sur la demande de Mme de Maintenon, qui la soupçonnait d’être l’auteur d’un libelle, et rappelée en 1715 par le régent. Elle mourut en 1716. On a d’elle plusieurs romans et des contes de fées. Dans le texte de 1754 « une cadette fort jolie et fort aimable. »

  1. 40. Vieux mot qui, de même que l’adjectif bigle, signifie « louche » le verbe est bigler, loucher. A biglesse l’édition de 1737 a substitué « l’aînée. » La phrase « II avoit mené, etc., manque dans l’édition de 1737.
  2. 41. Il avait été rappelé de son exil en 1687. Voyez le Journal de Dangeau, au 10 juin 1687.
  3. 42. Cette phrase et celles qui suivent, jusqu’à la fin de l’alinéa, se lisent seulement dans l’impression de 1754.
  4. 43. Voyez la lettre du 27 décembre 688, p. 358 et 359. Mme d’Uxelles écrit au sujet de ce mariage au comte de la Garde le 31 décembre 1688 « Mme la duchesse de la Ferté marie Mademoisetlle sa fil44.le, qui n’a que douze ans, à M. de Mirepoix et elle donne vingt-cinq mille écus comptant que Mme la maréchale de la Mothe leur devait, paye l’intérêt de vingt-cinq mille autres, assure deux cent mille francs après sa mort. Elle a raison de demander « Qui fait mieux ? » Mais pour moi, je trouve qu’il n’y a que les conduites extraordinaires qui font les grandes affaires. »
  5. 44. le titre de duc de Montfort était alors porté par le fils aîné du duc de Chevreuse' Voyez ci-dessus page 368, note 6 et le Journal de Dangeau au décembre 1688 Honoré-Charles d'Albert, né le 6 décembre 1669 : il fut tué près de Landau, le 9 septembre 1704. Il avait épousé la fille unique de Dangeau. Voyez sur son mariage, sur sa mort et sur ses grandes et aimables qualités, les Mémoires de Saint-Simon, tome I, p. 186 ; tome IV, p. 325 et suivantes.