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mais beau, gai, qu’on élève en dansant : voilà le vrai temps du bonheur des enfants. Les histoires qu’on relit à cause de cet événement, ne sont pleines que de la perfidie des peuples. Le prince d’Orange n’est pas tout à fait content à Londres : il y a trois partis celui du roi et des évêques, fort petit ; celui du prince d’Orange, fort grand ; et le troisième, des républicains et non-conformistes. Toute l’Irlande est au roi : il eût bien fait de s’y sauver. On ne l’aime pas tant que la reine. Il appelle M. de Lauzun son gouverneur ; le gouverneur auroit besoin d’en avoir un : Mademoiselle triomphe. Le maréchal d’Estrées est parti pour Brest et pour la mer ; il court comme un homme de vingt-cinq ans. On est fort content du service et de la vigilance de M. de Chaulnes[1]
Je ne trouve pas que le voyage d’Avignon puisse jamais être mieux placé ; le careme [2] fait une bonne circonstance : l’air en est doux et gracieux [3] et de la façon que le pape[4] vous considère, il vous laissera encor1e longtemps jouir de ce revenu. Moquez-vous[5]. des nouvelles de la place des Prêcheurs[6] l’enlèvement de la princesse d’Orange, et la prise de son mari sont à faire rire; mettons-y le siège de Bois-le-Duc, qui n’étoit qu’une plaisanterie 12. Ce membre de phrase « mettons-y le siège, etc., » n’est pas dans l’édition de 1737.: tout est encore calme, on ne parle que de se divertir[7] . Le Roi et toute la cour sont charmés de
- ↑ 6. Dans l’édition de 17S4 «... et pour la mer. On est fort content du service et de la vigilance de M. de Chaulnes ; il court comme un homme de vingt-cinq ans. »
- ↑ 7. Il commençait cette année le 23 février.
- ↑ 8. l’air y est doux et gracieux (Édition de 1754.)
- ↑ 9. « Dont le pape. » (Édition de 1737.)
- ↑ 10 « II faut se moquer. » (Édition de 1754)
- ↑ 11. C’est une place publique où l’on s’assemble à Aix le matin, et où se débitent les plus fausses nouvelles. (Note de Perrin, 1787.)
- ↑ 13. Le Mercure de janvier (p. 393 et 394) dit à ce sujet « Comme