Page:Sévigné - Lettres, éd. Monmerqué, 1862, tome 8.djvu/507

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gleterre Jusqu’à Brest : cet emploi auroit honoré un duc et un prince. M. de Duras est passé duc au parlement, [1]. et va commander la plus belle armée qu’il y ait jamais eu en France. Le bonhomme la Troche est mort [2] »

Je reviens de chez Mme de la Fayette; il y avoit 24 frère puiné du marquis de Nesle (voyez les notes indiquées àla noteprécédente) mort à trente-sept ans, le 5 a vril 1699. Il avait épousé en juillet 1687 Marie-Anne-Françoise de Sainte-Hermine, cousine de Mme de Maintenon, qui fut dame d’atour des duchesses de Chartres et de Bourgogne, et qui mourut en novembre 1734. « II mourut…. dit Saint-Simon (tome 11, p. 268 et suivantes), un des hommes de la cour qui avoit le nez le plus tourné à une grande fortune. Mailly étoit un homme bien fait, d’un visage agréable mais audacieux, comme étoit son esprit et sa conduite. Il avoit été élevé auprès de Monseigneur, et c’étoit celui- pour qui ce prince avoit témoigné et depuis conservé la plus constante affection et la plus marquée. C’étoit même à qui l’auroit de son côté de M. le prince de Conti et de M. de Vendôme. Beaucoup d’esprit, de grâces, un grand air du monde, de la valeur, une ambition démesurée qui l’auroit mené bien loin, et à laquelle il auroit tout sacrifié. Il avoit trouvé le moyen di son âge de plaire au Roi, et Mme de Maintenon le regardoit comme son véritable neveu. Rien moins avec tout cela que bas avec personne; les ministres et les généraux d’armée le comptoient. II avoit été de fort bonne heure menin de Monseigneur, et mestre de camp général des dragons, qu’il vendit au duo de Guiche dès qu’il fut maréchal de camp. …Il étoit frère de l’archevêque d’Arles (qui succéda à notre Coadjuteur), et de l’évêque de Lavaur. Il fut peu regretté de la cour et même dans le monde, mais la perte fut grande pou as. Les lettres d’érectiofrère puiné du marquir sa maison. » me son véritable neveu. Rien moins avec tout cela que bas avec personne; les ministres et les généraux d’armée le comptoient. II avoit été de fort bonne heure menin de Monseigneur, et mestre de camp général des dragons, qu’il vendit au duc de Guiche dès qu’il fut maréchal de camp. Il étoit frère de l’archevêque d’Arles (qui succéda à notre Coadjuteur), et de l’évêque de Lavaur. Il fut peu regretté de la cour et même dans le monde, mais la perte fut grande pour sa maison. on côté de hl. le prince de Conti et de M. de Vendôme. Beaucoup d’esprit, de grâces, un grand air du monde, de la valeur, une ambition démesurée qui l’auroit mené bien loin, et à laquelle il auroit tout sacrifié. Il avoit trouvé le moyen i son âge de plaire au Roi, et Mme de Maintenon le regardoit comme son véritable neveu. Rien moins avec tout cela que bas avec personne; les ministres et les généraux d’armée le comptoient. II avoit été de fort bonne heure menin de Monseigneur, et mestre de camp général des dragons, qu’il vendit au duo de Guiche dès qu’il fut maréchal de camp. Il étoit frère de l’archevêque d’Arles (qui succéda à notre Coadjuteur), et de l’évêque de Lavaur. Il fut peu regretté de la cour et même dans le monde, mais la perte fut grande pour as. Les lettres d’érectiofrère puiné du marquir sa maison. »s, cousine de Mme de Maintenon, qui fut dame d’atour des duchesses de Chartres et de Bourgogne, et qui mourut en novembre 1734. « II mourut. dit Saint-Simon (tome 11, p. 268 et suivantes), un des hommes de la cour qui avoit le nez le plus tourné à une grande fortune. Mailly étoit un homme bien fait, d’un visage agréable mais audacieux, comme étoit son esprit et sa conduite. Il avoit été élevé auprès de Monseigneur, et c’étoit celui- pour qui ce prince avoit témoigné et depuis conservé la plus constante affection et la plus marquée. C’étoit même à qui l’auroit de son côté de hl. le prince de Conti et de M. de Vendôme. Beaucoup d’esprit, de grâces, un grand air du monde, de la valeur, une ambition démesurée qui l’auroit mené bien loin, et à laquelle il auroit tout sacrifié. Il avoit trouvé le moyen i son âge de plaire au</ref> Roi, et Mme de Maintenon le regardoit comme son véritable neveu. Rien moins avec tout cela que bas avec personne; les ministres et les généraux d’armée le comptoient. II avoit été de fort bonne heure menin de Monseigneur, et mestre de camp général des dragons, qu’il vendit au duo de Guiche dès qu’il fut maréchal de camp. Il étoit frère de l’archevêque d’Arles (qui succéda à notre Coadjuteur), et de l’évêque de Lavaur. Il fut peu regretté de la cour et même dans le monde, mais la perte fut grande pour sa maison. » a 24. « Mme de la Fayette, où étoient, etc. » (Edition de 1754.)

1689

5oi

  1. 22 Les lettres d’érection en duché-pairie de la terre de Duras avaient été données à Saint-Germain en Laye, au mois de mai 1668, en faveur du maréchal Jacques-Henri de Durfort, duc de Duras; mais elles ne furent vérifiées au parlement qu’en 1689. Voyez lÉtat de la France de 1689, tome II, p. 71 77 et78. Le maréchal de en duché-pairie de la terre de Duras avaient été données à Saint-Germain en Laye, au mois de mai 1668, en faveur du maréchal Jacques-Henri de Durfort, duc de Duras; mais elles ne furent vérifiées au parlement qu’en 1689. Voyez lÉtat de la France de 1689, tome II, p. 71 77 et78. Le maréchal de Duras avait été nommé, comme nous l’avons dit, pour commander sur le Rhin
  2. 23. Voyez tome I, p. 416, note 4- Quatre mois après Mme de Grignan n’avait pas encore écrit voyez la fin de la lettre du 3 juillet suivant. Cette phrase manque dans l’édition de 1737 celle de 1754 la place plus haut, après les mots «. rira-t-elle de cette aventure?