Page:Sévigné - Lettres, éd. Monmerqué, 1862, tome 8.djvu/566

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]Roche[1] même, M. Anselme [2], qui brille à Saint-Paul. Le P. Gaillard fait des merveilles [3]Adieu, ma très chère et très-aimable : ne vous amusez point à répondre à toute cette causerie ; songez toujours que je n’ai qu’une lettre à écrire ; s’il en falloit écrire encore une, je m’enfuirois.

1158. DE MADAME DE SÉVIGNÉ

A MADAME DE GRIGNAN.

A Paris, ce mercredi 30è mars.

Ah! Dieu merci, ma chère enfant, vous voilà arrivée, vous voilà sur le rivage avec nous. Vous n’êtes plus dans l’agitation de l’incertitude; vous en savez autant que nous présentement; mais je vous le dis sérieusement, vous mettez à trop haut prix les peines légères que j’ai prises et les petits services que je vous ai rendus. Vous parlez d’obligations[4] et de reconnoissance, comme si vous aviez oublié le commerce de l’amitié, et que vous ignorassiez le plaisir de faire des pas pour ceux que l’on aime : les nôtres ont été trop bien payés

  1. 40. janséniste, c’est-à-dire réguliers, exacts, étroits dans leur conduite, studieux, pénitents, haïs de Saint-Sulpice et des jésuites, et par conséquent nullement liés avec eux ; enviés des uns dans leur ignorance, et des autres par la jalousie du peu de colléges et de séminaires qu’ils gouvernoient, et du grand nombre d’amis et illustres qui les leur préféroient. »
  2. 41. L'abbé « Anselme (Edition de 1754.) -- Voyez la lettre du 9 Mars précédent, p.514, note 11.
  3. 42. à Saint-Germain l’Auxerrois et à Saint-Paul (Edition de 1754.)
  4. LETTRE 1158(revue en partie sur une ancienne copie). 1. « D’obligation. » (Édition de 1754.)