miez sous toutes sortes de noms. Elle vous supplie, père et fille, de continuer :elle le mérite par la manière dont elle est pour vous.
DE CORBINELLI.
JE serois ravi, Monsieur, que vos affaires vous forçassent de venir ici, et de vous y voir hors du trouble que donne un procès désagréable (10). En attendant je vous fais mon compliment sur la mort du duc de Saint-Aignan. Vous y perdez un véritable ami, chose rare en tout temps, mais surtout en ce siècle.
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1026. — DU COMTE DE BUSSY RABUTIN A MADAME DE SÉVIGNÉ.
Le même jour que je reçus cette lettre, j’y fis cette réponse.
A Chaseu, ce 20e juin 1687.
Vous avez eu raison, Madame, d’interrompre nos conversations pour me parler de mon cher ami. Pour moi j’en parle à tout le monde ; mais je vous veux dire sur son sujet des choses que je ne dis point aux autres. Il y a plus de quarante ans que nous étions frères d’armes, comme vous dites, et cette amitié dura quinze ou seize ans, sans avoir de commerce ensemble. Il y a trente ans que nous nous rassemblâmes à la cour, lui premier gentilhomme de la chambre du Roi, et moi mestre de camp général de la cavalerie légère. Ce fut dès ce temps-là que
10. Ce dernier membre de phrase : "et de vous y voir, etc.," a été biffé ; le mot désagréable l’a été avec un soin particulier »
LETTRE 1026. -I. Le duc de Saint-Aignan avait reçu les provisions de cette charge dès le 2 décembre 1649 ; il succédait à Roger du Plessis, duc de Liancourt.