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Page:Sévigné - Lettres, éd. Monmerqué, 1862, tome 8.djvu/77

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Montagne pour briser et ôter ce banc(7). Je suis très-persuadé que vous ne souffrirez pas que de petits messieurs comme cela me veuillent faire des passe-droits. Ils ne me connoissent pas encore, et vous me ferez bien connoître si vous vous en mêlez. Si ce petit banc dont vous me parlez est de figure et de taille à ne porter aucun préjudice à mes droits, vous pouvez le laisser. J’aurois bien encore d’autres petites choses à vous dire mais je ne veux vous en parler et vous dire toutes [choses] à cœur ouvert, que quand je saurai, si vous nous demeurez ou non(8). Vous ne serez jamais avec personne qui ait pour vous plus d’estime et d’affection que nousI Adieu, Monsieur d’Herigoyen.

                                          SẺVIGNẺ

1028. DE MADAME DE SÉVIGNÉ ET DE CORBINELLI AU COMTE DE BUSSY RABUTIN.

Deux jours après que j’eus écrit cette lettre à Mme de Sévigné (n° 1030, p. 77), j’en reçus une d’elle du 28è juillet.

                             À Paris, ce 28e juillet 1687.
                DE MADAME DE SẺVIGNẺ.

On ne peut faire un plus beau et un plus juste panégyrique, mon cousin, que celui que vous faites de votre preux et de votre généreux ami le feu duc de Saint-Aignan. Vous nous faites voir en même temps un cœur

Voyez les Doutes sur la langue française du P. Bouhours, 1674, p. 1 16.

7.Voyez plus haut, p. 43.

8. D’Herigoyen ne conserva pas la ferme du Buron ; ce fut un sieur Branjon qui lui succéda. C’est de ce dernier que parle Mme de Séyigné dans ses lettres des 20 et 23 novembre 1689. (Note de l’édition de 1820.)