Page:Sévigné - Lettres, éd. Monmerqué, 1862, tome 8.djvu/91

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1033. DE MADAME DE SÉVIGNÉ

A D’HERIGOYEN<ref>LETTRE 1033. 1 Cette lettre et la suivante ont été publiées pour la première fois en 1820, à la suite des Mémoires de Coulanges (p. 36Sr368). Nous n’avons pu retrouver les orig

Paris, 13e août 1687.

PUISQUe vous voyez comme moi que la Jarie nous veut encore prendre pour dupes, par le moyen de l’opposition de son marchand, je ne suis point en peine que vous ne fassiez tout ce qui sera nécessaire pour nous empêcher de donner dans le panneau qu’il nous tend, et j’aurai toujours l’esprit en repos quand vous vous mêlerez d’une affaire, tant j’ai bonne opinion de votre esprit et de votre vigilance. Prenez donc soin de ce rachat, Monsieur d’Herigoyen quand vous l’aurez, vous me le ferez tenir, cela viendra en son temps. La Montagne vous rendra le compte de 1680, où vous verrez que la Jarie est obligé à toutes les réparations qui sont nommées dans les baux, et que je les y ai toujours passées en compte.

Vous ferez aussi saisir tous ses biens et ceux de la Bigotaye il en faut venir là.

Je lui ai écrit une lettre, que je vous ai envoyée, où je l’exhorte fort à ne se point laisser consommer en frais, et à s’exécuter lui-même de bonne foi; il est bien mal conseillé s’il ne suit pas mon conseil, vous me le manderez. Je vous recommande toujours nos réparations du Buron, et de raffermer tout ce que vous pourrez, pour mettre la terre en valeur. Nous compterons de tout ce que vous aurez mis, à bon compte sur cette aunée de 1686 que la Jarie vous a dû payer.

Je souhaite que vous ayez mis les choses en état de toucher ces ventes que vous espériez; il y en a toujours au Buron, c’est ce qui fait la beauté de la terre. N’ou