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leurs gens et leur équipage, Dieu sait combien ils ont contribué à cette consomption de toutes choses. Enfin, quand on vous aime, on ne peut pas avoir le cœur content. Je ne sais comme sont faites les autres sortes d’amitiés que l’on a pour vous; on vous étouffe, on vous opprime et on crie à la dépense, et c’est ceux qui la font !
Eh! tournez-vous, de grâce, et l’on[1]vous répondra.
Je me veux détourner de toutes ces pensées; car elles m’empêchent fort bien de dormir. Je viens de faire mille tours par rapport à vous ; cela me console de ma peine : Mme d’Acigné,[2] pour lui demander la continuation de la neutralité auprès de M. Talon ; [3]Mme et Mlle Roussereau cela se retrouve pour les requêtes civiles; M. et Mme de Nesmond[4]; M. Bigot, à qui j’ai laissé un billet de vos compliments.[5] J’espère que le chevalier",[6] par M. de Cavoie, m’empêchera de payer les intérêts des intérêts en payant dix-sept mille neuf cents livres18,[7] que j’ai dans ma poche par le secours de ma belle-fille : si cela est, je vous prie-
- ↑ 10. Notre copie donne « et on ». C’est un vers de la fable du Renard ayant la queue coupée (livre V, fable v). Le texte de la Fontaine est : « Mais tournez-vous, de grâce… »
- ↑ 11. Voyez tome VII, p. 48, note 5.
- ↑ 12. Denis Talon, fils d’Orner Talon, était avocat général au parlement, comme l’avait été son père.
- ↑ 13. Guillaume de Nesmond, seigneur de Saint-Dizan, était président au parlement depuis 1664.
- ↑ 14. Il y avait au parlement de Paris, à la quatrième chambre des enquêtes, un frère de l’érudit Émeric Bigot, qui s’appelait Robert Bigot, seigneur de Monville.
- ↑ 15. Monsieur le chevalier. » (Édition de 1754.) L’édition de 1737 n’a pas le commencement de cet alinéa, et reprend seulement à : « Je vous prie que M. de Grignan…»
- ↑ 16. C’était sans doute ce que Mme de Sévigné devait encore sur les cinquante mille francs empruntés à d’Harouys. Voyez la Notice, p. 259.