Comme il est haut, comme il est achevé : voudriez-vous lui céder cet honneur, et laisser cet endroit de la maison de vos illustres pères (car il faut le flatter), laisser, dis-je, cet endroit de ce magnifique château tout imparfait, tout délabré, tout livré et abandonné à la bise[1], inhabitable, et très-incommode à votre frère aîné, lui ôtant les logements des étrangers et des domestiques? (Dis-je bien ?) Ah! mon cher seigneur, prenez courage, ne laissez point cette tache à votre réputation, ni cet avantage à Monsieur d’Arles, qui dans le milieu de ses petites dettes, a pourtant voulu couronner son entreprise. » Si M. de la Garde vouloit me soutenir et m’aider à tourner cette affaire[2] je crois que je n’en aurois pas l’affront ; mais je ne sais pas même comme je suis avec ce prélat, et je me tais[3]. Vous me faites un vrai plaisir de me dire que je suis quelquefois souhaitée de vos Grignans: cet aîné, qui écrit si bien; ne dira-t-il pas un mot à la petite belle-sœur [4] ?
1197. DE MADAME DE SÉVIGNÉ AU COMTE DE BUSSY RABUTIN[5]
Aux Rochers, ce 17è juillet 1689.
Nous avons ici un grand corps de noblesse de beaucoup de provinces. Je vous ai déjà mandé, mon cher
- ↑ 17 Et laisser cet endroit du magnifique château de vos illustres pères tout imparfait, tout délabré, tout abandonné à la bise, etc. » (Édition de I754-)
- ↑ 18. « A terminer cette affaire. » (Édition de I737-)
- ↑ 19. « avec le prélat, ainsi je me tais. » (Édition de 1754.)
- ↑ 20. « A sa petite belle-sœur. (Ibidem.)
- ↑ LETTRE 1197. 1. Cette lettre n’est ni dans notre manuscrit, ni dans la première édition (1697); elle a paru pour la première fois dans la troisième partie (p. 19) des Nouvelles lettres de Bussy (1709),