Page:Sévigné - Lettres, éd. Monmerqué, 1862, tome 9.djvu/131

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soit sage, et cependant il est profondément dévoré de cette rage ; ma chère enfant, c’est tout de même. Qui ne croiroit que tout est bien réglé dans cet intérieur ? Qui ne croiroit qu’il est ravi de suivre ses premières pensées, qu’il y est tous les jours confirmé par le mérite, et même par la suite de ce qui peut arriver ? Quelle perspective, quelle consolation de laisser ainsi son bien (je demande pardon à la modestie, mais voici deux vers de Polyeucte5 qui veulent que je les écrive):

Aux mains du plus vaillant et du plus honnête homme Qu’ait vu briller la terre et qu’ait vu naître Rome !

Quelle joie d’avoir un tel ou de tels héritiersErreur de référence : Balise fermante </ref> manquante pour la balise <ref>quelle justice même ! et dans quelle maison rejette-t-il ce qui en vient ! ; Enfin, ma fille, je m’y perds qu’est-ce donc que la sagesse ? qu’est-ce que l’amitié ? Les a-t-on jamais vues sous de pareilles figures ? Vous dites qu’il aime son" château :je n’en crois rien ; qu’il aime le chevalier : je n’en crois rien, si ce n’est, comme vous dites, qu’il aime le chevalier comme son château et qu’il ne les aime point tous deux

mais qu’aime-t-il donc?[1]
Voilà une si mon-
  1. 7. Ce qui paraissait si extraordinaire à Mme de Sévîgué s’ex-