Page:Sévigné - Lettres, éd. Monmerqué, 1862, tome 9.djvu/369

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

votre compagnie à vendre. Voilà votre fils colonel, sans qu’il vous en coûte presque rien : il aura un bon quartier d’hiver, et comme capitaine et comme colonel, en attendant quelqu’un qui veuille bien lui donner douze mille francs : il me semble que voilà tout ce que vous pouviez souhaiter sur ce sujet. Mais que pouviez-vous aussi desirer de plus avantageux pour Pauline, que de la voir honorablement établie dans votre terre d’Avignon avec un amant qui l’adore, et qui a été le premier à chanter ses louanges, et à faire voler son nom jusque dans les pays étrangers ? Adieu, ma très-belle petite sœur.

DE LA JEUNE MARQUISE DE SÉVIGNÉ.

JE vous jure, ma chère sœur, que je ne quitterai plus Mme de Sévigné :je tombe, je culbute, je me casse la tête, dès que je ne suis plus sous sa protection ; mais je suis bien plus sensible aux prospérités de mon joli cousin[1] qu’à mes petits malheurs. Je souhaite à Pauline des jours filés d’or et de soie, mais avec un autre que son amant de Rome.

DE MADAME DE SÉVlGNÉ.

Coulanges m’a écrit une fort-grande et fort jolie lettre ;il vous aura écrit en même tempsErreur de référence : Balise fermante </ref> manquante pour la balise <ref>tous les beaux endroits de Rome, que j’honore aussi[2]6 ; il est gai, il est

  1. 3. Le jeune marquis voyez ci-dessus, p. 103.
  2. 6. Coulanges a fait plusieurs chansons sur Rome, sur ses monuments, etc. Voici celle que Mme de Sévigné indique ici. Elle a été publiée dans le Recueil de chansons choisies de M. de*, 1698, tome I, p. 237 : Quoi? je revois ce fameux Colisée Au bout de trente années (sic)