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Page:Sévigné - Lettres, éd. Monmerqué, 1862, tome 9.djvu/425

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épuisés ? Ah !que je plaindrai son esprit vif et agissant, si vous ne lui donnez de quoi s’exercer ! Comme elle a, ainsi que son oncle, la grossièreté de ne pouvoir mordre aux subtilités de la métaphysique, je l’en plains ; mais ne vous attendez pas, que je l’en blâme, ni que je l’en méprise : j’ai des raisons pour ne le pas faire. Adieu, ma très-aimable petite soeur.

1256. DE MADAME DE SÉVIGNÉ

A MADAME DE GRIGNAN1

Aux Rochers, mercredi 18è janvier.

Vous craignez trop pour une santé qui n’a jamais été si parfaite qu’elle est ; mais c’est cela même qui vous fait peur et qui vous fait trouver plus de sûreté dans la délicatesse des autres. Ma pauvre enfant, nous sommes tous mortels ; mais j’admirois l’autre jour avec quelle vérité vous me disiez que ce n’étoit jamais par rapport à vous que vous craigniez cette mort, où nous sommes tous condamnés, que vous ne vous reveniez point dans l’esprit : cela est si extraordinaire, qu’après vous avoir admirée, je crains cette inapplication à vous, et vous conjure de songer à votre conservation, en faveur de ceux qui sont ravis d’avoir tant d’avance sur vous, parce que vous ne sauriez jamais les atteindre : ma pensée est plus juste et plus naturelle que la vôtre.


LETTRE 12S6. I. A partir de cette lettre, nous n’aurons plus à relever ces nombreuses variantes de texte que nous fournissait la comparaison des deux éditions de Perrin. La première, comme nous venons de le dire (p. 417 et 418, note 35), s’arrête dans le courant de la lettre précédente.

    rable depuis…..Auguste, jusqu’à……. Constantin, avait été imprimée plusieurs fois de 1621 à 1680. ?