<reffollow=p429émie, mort le ier juillet 1694, voyez le Port-Royal de M. Sainte-Beuve, tome V, p. 308-310. Voyez aussi la lettre à Mme de Guitaut du 10 juin 1694, vers la fin.</ref>
traduit de saint Augustin. Le nom de ce saint, et la réputation du traducteur, nous le feront lire, quoîqu’après Abbadie, Pascal, et l’Histoire de l’Église, on soit prêt à souffrir le martyre[1]; du moins nous le croyons, tant notre esprit est convaincu.
Je vous souhaite autant de santé qu’à moi : toutes mes petites ridicules incommodités ont disparu ; elles reviendront quand il plaira à Dieu ; mais je vous dis l’état où je suis présentement. Nous avons ici de bon lait et de bonnes vaches ; nous sommes en fantaisie de faire bien écrémer de ce bon lait, et de le mêler avec du sucre et de bon café : ma chère enfant, c’est une très-jolie chose, et dont je recevrai une grande consolation ce carême. Du Bois l’approuve pour la poitrine, pour le rhume ; et c’est, en un mot, ce lait cafetè ou ce café laité de notre ami Àliot[2]. Voilà toute là pauvre causerie que peut faire une personne qui ne vous répond point, et qui ne voit guère, comme le pigeon de la Fontaine[3]8. Mais, ma chère Comtesse, je pense beaucoup à vous, j’en suis bien occupée, je suis bien sensible à ce qui vous touche, je suis toujours autour de vous à Grignan ; je fais mes amitiés, mes compliments à tous les habitants, je garde Monsieur le chevalier, je le plains, je fais de tristes réflexions sur son
- ↑ 6. Voyez la fin de là lettre du 16 novembre 1689, ci-dessus p 316.
- ↑ 7. Il a été parlé plusieurs fois au tome VIII (p. 331 et 466) du médecin du Bois (qu’il ne faut pas confondre avec le traducteur nommé un peu plus haut) ; et d’Aliot, médecin ordinaire du Roi, aux tomes VII (p. 303, etc.) et VIII (p. 100, etc.).
- ↑ 8. Fable des Deux Pigeons, la deuxième du livre IX …Quiconque ne voit guère, N’a guère dire aussi…. -- Voyez tome VI, p. 360.