Page:Sévigné - Lettres, éd. Monmerqué, 1862, tome 9.djvu/530

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où il est difficile de parvenir. Adieu, ma chère cousine je voudrois bien être en quart avec vous trois aux Rochers pour huit jours : que ne dirions-nous pas !

A CHARLES DE SÉVIGNÉ

Quand je crois Madame votre mère sur le bien qu’elle me dit de vous, Monsieur, je n’ai aucun mérite à son égard par ma complaisance. Il y a longtemps que j’ai connu que vous aviez de l’esprit, et la retraite où vous êtes depuis quelques années vous a dû acquérir d’agréables connoissances. Il y a dix ans que vous étiez bon à voir quelquefois : vous êtes aujourd’hui bon à l’user, c’est-à-dire à tous les jours. Plût à Dieu que nous fussions voisins ! Je comprends dans mon souhait Madame votre mère aussi bien que Madame votre femme ; si cela étoit, je me consolerois plus aisément que je ne fais des grâces et des honneurs qui me manquent et que vous me désirez. Je vous en remercie de tout mon cœur, et je suis assurément votre, etc.

  • 1283. DE MADAME DE SÉVIGNÉ

A MADAME DE GRIGNAN.

Jeudi 22è juin. . Réponse au 10e. Dimanche 25e juin. Le paquet de Vitré tout entier n’arriva point vendredi.

JE commence aujourd’hui cette lettre, ma chère bonne, par vous dire que je viens de recevoir la vôtre du 10è qui étoit allée à Rennes : c’étoit sa fantaisie. Je croyois qu’elle dût venir demain de Paris, de sorte qu’elle m’a surprise très-agréablement, et j’y vais répondre, sans préjudice de celle que je recevrai demain, s’il plaît à