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Page:Sévigné - Lettres, éd. Monmerqué, 1862, tome 9.djvu/54

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-rieux[1]

Un mot de votre santé, ma chère enfant ; la mienne est toute parfaite, j’en suis surprise ; vous avez des étourdissements, comment avez-vous résolu de les nommer, puisque vous ne voulez plus dire des vapeurs ? Votre mal aux jambes me fait de la peine : nous n’avons plus ici notre capucin, il est retourné travailler avec ce cher camarade, dont les yeux vous donnent de si mauvaises pensées ; ainsi je ne puis rien consulter, ni pour vous, ni pour Pauline. Je vous exhorte toujours à bien ménager le désir qu’a cette enfant de vous plaire ; vous en ferez une personne accomplie. Je vous recommande aussi d’user de la facilité que vous trouvez en elle à vous servir de petit secrétaire, avec une main toute rompue, une orthographe correcte, aidez-vous de cette petite personne.

1176. DU COMTE DE BUSSY RABUTIN

A MADAME DE SÈVIGNÉ.

Un mois après que j’eus reçu cette lettre (n° 1166, p. 16), j’y fis cette réponse.

A Chaseu, ce 13e mai 1689.

IL y a un mois aujourd’hui que vous m’avez écrit, Madame ; mais je vous ai voulu laisser arriver aux Rochers avant que de vous répondre. Je vous dirai donc que je m’attendois bien, à votre secours contre Pindref, quand je vous écrivis, mais que votre lettre m’y fait encore bien mieux attendre : sur cela je suis en repos. Vous ferez fort bien de vous exempter de donner six

  1. 14. Dans l’édition de 1737, la fin de la lettre, à partir d’ici, est réduite à ce peu de mots : « » Adieu, ma très-chère et très-aimahle je vous écrirai plus exactement dimanche. Je vous recommande Pauline, et d’user de la facilité qu’elle a à vous servir de petit secrétaire, avec une main toute rompue, une orthographe correcte aidez-vous de cette petite personne.