Page:Sévigné Lettres édition Capmas 1876 tome 1.djvu/130

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les choses ? C’est quand je dis qu’il y a un fil de manqué ; et l’on voit clair quand on voit le dessous des cartes : c’est la plus jolie chose du monde ! »

Quelques jours plus tard, le 21 août, dans la première partie de la lettre ou se trouve notre fragment, Mme de Sévigné, revenant sur le même sujet, qu'elle savait devoir vivement intéresser sa fille, lui écrivait :

« Les amis 1 de la voyageuse, voyant que le dessous des cartes se voit, affectent fort d'en rire et de tourner cela en ridicule ; ou bien conviennent qu’il y a eu quelque chose, mais que tout est raccommodé. »

Enfin; dans la seconde partie de la lettre, écrite le 22, Mme de Sévigné, qui se croyait bien informée, et qui l'était sans doute, affirmait, dans le passage même qui nous occupe, que la mésintelligence n'avait pas cessé, comme on se plaisait à le dire, que la réunion des deux amies n’était point encore chose faite, et elle apprenait de plus à sa fille, que les amis de la voyageuse

1 L’edition de Rouen et les deux éditions de Perrin portent: « Les amies, etc. », et c’est à cette leçon que M. Monmerqué et les derniers éditeurs ont donné la préférence, malgré l'autorité du _ GI’OSl)0îS qllll porte, CODJHIB 110lTC D]£\.I1'l1BCl‘.l.È I C Les 3l'Ul.S, (ÉC. ))’ Bil malgré le témoignage de l'édition de la Haye, dont le texte est confopne à celui des deux manuscrits. Le passage de la lettre du 7 août, rapporté plus haut, où se trouvent les mots : « Les amis de Pamie zo, qui évidemment désignent les mêmes personnes que les mots presque identiques de notre texte, et surtout le passage que nous cherchons en ce moment à expliquer z « Le jeu des tambourineurs, etc. sx, nous semblent prouver d’une-manière certaine que la bonne leçon est celle des manuscrits et de l'édition de la Haye z dans les trois passages, c’est le comte de Bmncas et sa fille, Ia princesse d’Harco1u·t, que Mme de Sévigné avait en effet princi- parlement en vue.