Page:Sévigné Lettres édition Capmas 1876 tome 1.djvu/134

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fallait-il davantage, dans la circonstance lui mériter le titre de chef-d`œuvre 1 ? Par malheur il est très-peu édifiant, et nous n'avons pas cru pouvoir nous permettre de le rapporter en entier.

La longueur des détails qui précèdent ne nous autorise guère, — pour rester dans les limites de notre cadre, — à nous arrêter plus longtemps sur l'édition de la Haye. Nous aurions cependant encore à relever bon nombre d`erreurs étranges, de leçons vicieuses, de curieuses altérations qui viennent de cette source, et que les derniers éditeurs ont dû se condamner à reproduire, sans avoir aucun moyen de les rectifier. Bornons-nous à citer encore un exemple.

Dans la lettre du 29 décembre 1675, datée des Rochers, écrite à Mme de Grignan par sa mère, on lit, dans l'impression hollandaise 2, la seule des éditions originales qui l’ait conservé, le petit Passage suivant, que M. Monmerqué avait omis, dans sa première édition, de rétablir à sa place, mais que les derniers éditeurs ont eu le soin de recueillir, et qui forme dans le texte dû à leurs travaux le troisième alinéa de la lettre ‘ :

« Je vous trouve bien hardie d’assembler vos lettres provençales ; et qu’en voulez—vous faire, bon Dieu ? >>

De quelles lettres pouvait-il être question ici ? Mme de

1. Mme de Sévigné fait plus d’une fois allusion., dans sa correspondance, au caractère du comte de Brancas et à son humeur accommodante ; voyez notamment la lettre du 22 septembre 1680 (VII, 84) : « Vraiment , ma bonne, vous avez bien renchéri sur ce que je vous avois dit de Brancas, etc. »

2. Tome II, p. 103. — 3. Lettre 484, 3° alinéa (W’, 3e4j.