Page:Sévigné Lettres édition Capmas 1876 tome 1.djvu/144

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128 INTRODUCTION. Appliquée au bonabbé de Coulanges, -— en vue de qui en réalité elle avait été écrite,- la phrase soulignée ne pouvait assurément scandaliser personne. Son uni- que défaut était de ne plus être a sa place, et de pré- I · É \ I sentcr, precisement a cause de ccla, quelque chose d`c·· trange et de forcé, qui pouvait trahir la supercherie de l’éditeur : la phrase ne semblait pas sufüsamment ame- née. Mais ce défaut est de ceux qui ne se voient bien que quand on a sous les yeux les pièces de comparai— . son, et Perrin dut en avoir pen de souci; il dut au cou- traire se réjouir de son habileté, qui lui permettait, sans rien tirer de son fonds, de guérir Mme de Sévigné par elle-même. Mais cette lettre du 2I juin 1671, Foriginal s'en était conservé, et M. Monmerqué a pu, en 1826, en publier le texte, en plaçant en regard la version infidèle de l'an- cien éditeur. . m u' usa na r emcn ue a Lrasc M Mon erq e pe tu ell t q l pl ajoutée, dans le passage qui nous occupe, était une vé- ritable addition de Perrin, et de sa composition. Voici ' en cH`et dans quels termes il relève Paltération : « Ici le chevalier de Perrin altère le texte. Il met son stylo à la lace de celui de Mme de Sévî é, ce ui est inexcusablc ‘ . » P En Cl Le savant M. Littré, dans un des intéressants articles qu'il a consacrés, dans le Journal des mzvants ’, fn 1:. Lattre écrite par Jlùnc de Sévigné à Mme de Grignan, la 2I juin 167:, rétablie pour la première: fois d’<zprès lc manuscrit azztograplzc, Paris, Blaise, 1826, p. 16, note 1. 2. Joumal des savants, octobre, novembre et décembre ISG}'. Ces articles ont été réimprimés dans le volume de mélanges publié