130 _ INTRODUCTION. Montespan. On sait les eH`orts qui avaient été faits quelques mois auparavant, par Bossuet, Bourdaloue et par le nouveau confessenr du Hoil, pour rompre les liens qui existaient entre le monarque et la favorite . , Louis XIV avait cédé, ou tout au moins paru vouloir céder, et avant son départ pour l°armée (16 mai}, à la veille d’une campagne dont on attendait de grands ré-· sultats, mais qui menaçait d’êtrc meurtrière, il avait fait des promesses, et la favorite s'était un moment retirée de la cour. Le Roi était maintenant de retour; il était l arrivé à Versailles Ie 2I juillet; on se demandait avec une curiosité facile à comprendre, et dans des intérêts _ très-divers, ce qui allait arriver : c’était la grande at- tente du jour. Dans sa lettre du 24 juillet, Mme de Sé- l vigne écrivait à sa fille à ce sujet : « L'ami de Quant0” a dit à sa femme" et à son fils‘ par deus: fois: « Soyez persuadés que je n’ai pas changé les réso- é<ll1ClOI1S que j'av0is en partant; fiez-vous à ma parole, et « instruisez les curieux de mes sentiments. » Mme de Montespan était cependant rentrée à la cour, et dans la lettre suivante , dans la lettre du 26 juillet, Mme de Sévigné, revenant sur le même sujet, s’exprimait en termes qui font connaître le caractère i 1. Le P. de la Chaise, confesscur du Roi depuis le commence- ment de Pzmuée 1675. n, Voyez les Mémoires de M. `VVa]ckenaer, tome V, p. 18g et sui- vantes, et Pouvrage de M. Pierre Clément, Madame de J|Ion¢e.ymn et Louis XII', Paris, 1868, in-80, chapitre xv. _ 3. Mme de Montcspan. ·- 4. La Reine. 5. Le Dauphin; il était alors dans sa quatorzième année (né x" novembre ISG:).
