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Page:Sévigné Lettres édition Capmas 1876 tome 1.djvu/24

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diatement, songeait déjà, avec l`ardeur qu'inspire un premier succès, à rassembler les éléments d'une édition nouvelle, qui devait, dans sa pensée, laisser bien loin en arrière toutes les éditions antérieures, y compris celle qu on devait à ses soins.

Une découverte toute récente l'avait vivement encouragé dans ce noble- dessein. C°est la découverte d'un manuscrit du commencement du dix—huitième siècle, faisant partie de l’ancienne et riche bibliothèque du château de Grosbois, en Bourgogne, manuscrit resté jusqu alors inexplore, et mis, avec une noble et intelligente générosité, à sa disposition par le propriétaire de cette bibliotheque, M. le marquis de Grosbois, ancien premier président du parlement de Besançon 1. Cette communication, aussi honorable que précieuse, fut, pour l'éditeur consciencieux: des lettres de Mme de Sévigné, la belle et juste récompense du zèle dont il avait fait preuve dans l’œuvre difficile de restauration à laquelle il semblait s’être particulièrement voué.

Ce manuscrit, — gros in-folio de mille cinquante-cinq pages, auquel M. Monmerqué a donné, à raison de son origine, le nom de manuscrit de Grosbois, que nous lui

L Le marquis de Grosbois, dernier premier résident de l’ancien parlement de Besancon, né à Dijon le 17 avril 1756, est décédé, au château de Grosbois, le 18 mai 1840. C’est par sa nièce (et non sa fille, comme on l`a imprimé par erreur dans la Notice bibliographique, tome Xl, P, AS2), Mme Aglaé Terray, duchesse d'Harecourt, son unique héritière, fille d’Antoine-Jean Terray, seigneur de la Motte-Tilly, et de Marie-Nicole Perroney de Grosbois (sœur du marquis de Grosbois) , que le château de Grosbois et la riche bibliothèque qui en dépend ont passé dans