Page:Sévigné Lettres édition Capmas 1876 tome 1.djvu/305

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

DE MADAME DE SÉVIGNÉ. 289 pays-·ci z la belle pensée d'alle1· de ville en ville' en :6, nî Italie, comme une princesse inlortunée, au lieu de re- vemr à Paris paisiblement chez sa mère qui l°acl01îe, et qui met au rang de tous les malheurs cle sa maison ’ · C C _ Q I; ;_ lextravagauce de sa fille! Elle a raison; je n`en ai Ja- mais vu une plus ridicule. ' Je suis assurée que quand Mme de Senuetcrrel aura- fait ses affaires et ses couches, elle ne fera point comme loin, n’a.vait été indiqué par Perrin que par une simple initiale, et on n’avait pu découvrir iusqu’à présent quelle était la personne de qui Mme de Sévigné avait voulu parler. Le nom est écrit, ici et plus loin, en toutes lettres, et fort nettement, dans notre manuscrit. Ce nom clonne un véritable intérêt à notre passage, que nous avons cru pour cette raison devoir réunir aux fragments inédits que ren- ferme la lettre, auxquels Tailleurs il se trouve intimement lié. Il ne peut désigner, À cette époque, (IUC Ànne-Marie de la TIl(lH10lll€,, lille de Louis de la Trémoille, marquis et plus tard duc de Noir- moutiers, Qui mariée fort jeune à Adrien-Blaise de Tnlleyrzmd, princede Chalais, dont elle devint, veuve de bonne beure, et re- mariée plus tard â Flavio des Ursins, duc de Bracciano, devint la célèbre princesse des Ursîns, qui joua pendant plusieurs années un grand rôle politique à la cour ¢l.’Espagne et ailleurs, et finit par se retirer â Rome, ou elle mourut en :712, âgée de quanevmgt-cinq ans, « fraîche encore, —- dit Saint·Simon (Mémoires, tome XIX, page 424), gs- droite, la tête et Pesprit comme à cinquante ans, et fort honorée. » Ce voyage en Italie, dont Mme de Chalais fut tant blâmée, semble avoir eu une influence décisive sur sa nlestinee. Tout le monde sait la grande place que Saint—Simon a donnée dans ses Méinoires à la princesse des Ursins; voyez. en outre, sur cette célèbre personne, le beaulivre de M`. F. Combes, la Princesse des Ursizzs., Paris, Didier, 1*858, în—8•>. 6. Perrin :1 supprimé les mots : cn cle ville en ville », qu’il aurait ‘ dû conserver, car ils font image, et, une ligne plus haut, il a im- primé : tn en ce pays », au lieu de : « en ce pays-ci », ce qui n’est pas exactement la même chose, car, par ces derniers mots, Mme de Sévigné voulait évidemment désigner, non pas Paris, mais la Cour, le monde de la noblesse. _ 7. Anne de Longueval, parente de Bussy, veuve de Henri, mar- quis de Seuneterre, mort assassiné le 25 octobre précéclent ; Voyez Mm: ne Sizv. Lerr. min. x tg W,