Page:Sévigné Lettres édition Capmas 1876 tome 1.djvu/325

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DE MADAME DE SÉVIGNÉ. 309 tendre, dit-il "', parler que de la Provence. Vous pou- ,6,,,, viez vous passer d’envoyer cette relation " à Mme de ans les deux sommes allouées par Parrêt qui le concernait, et le lieutenant général du Roi, qui exerçait par délégation le gouverne- _ ment, étaîtobligé d’en supporter tous les frais, même Pentretienr de la compagnie des gardes, dont on reconnaissait la nécessité, avec Punique somme de dix-huit mille livres, évidemment insuffi- sante. Là était. réellement la difficulté, là était l’abus._ La demande . de M. de Grignan était très-juste, et le courroux de Mme de Sé-_ vigne trè·s—légitime. Ce qui n'était ni légitime ni surtout équitable,- c’étaît d’exlger et de toucher des sommes qui devaient être appli; quées a des dépenses déterminées, et dc laisser ces dépenses. à la charge d'un autre (voyez déjà plus haut, pour l’a0"ai:·¤ des secré- taires, la lettre 8, notes 6 et 10). On pourrait louer les évêques de Marseille et de Toulon de leur zèle à défendre les intérêts de la province et l’argent des contribuables, s’ils s’étaient attaqués au A véritable abus; mais leur opposition contre le comte de Grignan n’ava.it en réalité pour cause qu’une rivalité d’influence et de pou- voir entre deux maisons également puissantes, rivalité qui se ea- chait ft peine sous les dehors plus honorables d’une défense ar- dente, mais par malheur peu sincère, d’intérêts“ très··respeetables q·u’on n’avait que très-secondairement en vue. L’Assemblée le com- prit, et digne représentante en cela de la province, elle préfére, sans s'arrêter à une difficulté de forme, payer deux fois que de man- quera ceque Péquité exigeait; voyez la note ro de la lettre suivante. tâ. J oscph Adhémar de Monteil, second chevalier de Grignan; voyez plus haut la note 4 de la lettre 2. ~ 1É. Cette relation, T- la défaite des Fourbins, —- avait été com- posée, paraît-il, par le coadjuteur d’Arles; voyez plus loin la let- tre 25, note 7. C’était la relation de ce qui s'était passéau sein de l'Assemblée des Communautés, qui, malgré Popposition trës~ vive de Yévêque de Marseille et de ses amis, avait voté Pmdcm- , nité demandée par M. de Grignan ct nommé syndic joint pour la noblesse le marquis de Buous, proche parent du comte ; voyez plus loin la lettre 24, note 5. ·- C’est certainement de cette même re- lation qu’il est question dans la lettre 382, 2° alinéa,-et on doit en conclure, ce nous semble, que cette dernière lettre, dont la date, —— indiquée d'une manière très-incomplète par Mme de Sévi—· gué, — a paru incertaine aux derniers éditeurs (voyez la note 1 de A » ' la lettre 7:1, V, 514), a bien été écrite en I674, probablement à ‘ une époque un peu antérieure à celle qui lui a été assignée, et très-, vraisemblablement peu de temps après Farrivée de Mme de Gri- »