Page:Sévigné Lettres édition Capmas 1876 tome 1.djvu/89

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INTRODUCTION. 73 son cousin’, que sa nouvelle dignité et son éloigne- ment de la Provence, ou Mme de Simiane continuait à résider, devaient, on le domprend, ne plus laisser - aussi libre ni_aussi à portée de s`occuper des lettres de son illustre parente. L°intervalle de temps indiqué dans le paragraphe précédent pour la composition des deux manuscrits pourrait donc, avec une grande vraisem- blance, être resserré encore de quelques années : le point de départ restant fixé au 1°" janvier I7I5, la lili- mite extrême semble pouvoir être placée, sinon au 21 août 1719, du moins au mois d'oetobre 1723 ou au plus tard au mois de février de l'année suivante. On voit, par tout ce qui précède, quel concours ont prêté, aux premières impressions des lettres de Mme de Sévigné, la marquise de Simiane et Yabbé de Bussy. Ce concours, dans un certain sens, ne saurait être nié; la ` Lettre d’erw0i et l°Avam‘y7r0p0s, qui ont servi à faire les préfaces des impressions de 1726, ont été composés par h eux, et c'est par eux aussi, ou sous leur direction, que- vaient été formés les recueils manuscrits qui ont servi de base à ces publications. Mais leur concours a été tout à fait indirect et involontaire, aussi bien pour l`une que pour l`autre impression. Aucun doute ne peut exister à cet égard. Les vives protestations de Mme de Si- miane et de la famille, dont le lllercure de France se lit l'écl1o, et les déclarations précises de l'abbé d’Amfre- ville et de Thiriot, que ces protestations amenèrent, ne I. Lettre du 3 debernôre 1736, â M. d’Hé1·ic0urt (X1', 268): « Je pleure ce pauvre abbé de Bussy; car je ne connoissoîs guère Mon- sieur de Luçon, etc. »