Aller au contenu

Page:Sabatier - Leçons élémentaires de chimie agricole.djvu/17

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
13
DE CHIMIE AGRICOLE.

tels sont les éléments constitutifs de la plante, qui nécessairement doit les tirer de l’air ou du sol.

L’air formé principalement par un mélange d’azote et d’oxygène, renferme aussi de petites quantités d’autres substances, acide carbonique, eau, ammoniaque, acide nitrique.

La composition des sols est très variable, et cette variabilité, opposée à la constance à peu près parfaite de l’atmosphère, permet déjà de prévoir leur aptitude inégale à la nourriture des plantes. Cependant on y rencontre toujours, en dose plus ou moins considérable, les matières minérales qui figurent dans les cendres végétales. On y trouve aussi de l’eau, ainsi qu’une matière organique brune, analogue en quelque manière à la substance vivante, renfermant à la fois du carbone, de l’hydrogène, de l’oxygène et de l’azote : c’est l’humus.

Ainsi qu’on le verra plus loin, l’air et le sol collaborent à la nutrition végétale. L’air fournit surtout le carbone, le sol donne les matières minérales et la majeure partie de l’azote ; l’eau, provenant du sol ou de l’atmosphère, apporte à la plante l’hydrogène et l’oxygène nécessaires à son développement.

Nous pouvons donc indiquer déjà dans leur ensemble les conditions de fertilité. Un sol fertile sera celui qui contient sous un état aisément utilisable tout ce qui est nécessaire pour l’alimentation du végétal en minéraux, en eau, en azote. Certains sols seront infertiles, s’il leur manque totalement ou à peu près quelque élément essentiel.

Mais on peut apercevoir qu’un nouveau problème se pose : c’est la manière de rendre fertiles les terres qui ne le sont pas. La théorie de cette amélioration est désormais très simple ; il suffira toujours de donner au sol ce qui lui manque, par des amendements ou des engrais convenablement choisis.

Toutefois il ne faudra jamais perdre de vue que