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Page:Sabatier - Leçons élémentaires de chimie agricole.djvu/20

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LEÇONS ÉLÉMENTAIRES

à flamber avec un vif éclat. Un fragment de phosphore, préalablement enflammé, puis introduit dans le flacon, produit une lumière éblouissante ; les fumées épaisses qui se condensent en une neige blanche, sont constituées par une combinaison de l’oxygène et du phosphore, qu’on appelle acide phosphorique.

Si dans un vase rempli d’oxygène, nous enfermons un oiseau, nous le voyons respirer facilement, plus vivement que dans l’air.

C’est grâce à l’oxygène qu’il contient, que l’air est capable d’entretenir la respiration et les combustions ; mais son activité est moindre parce que l’azote mélangé à l’oxygène en tempère les propriétés trop énergiques.

La composition de l’air, grossièrement établie par Lavoisier, a été fixée par de nombreuses recherches ; Gay-Lussac et de Humbold, au commencement de notre siècle, puis Dumas et Boussingault, Regnault, Bunsen ont appliqué tour à tour à ce problème diverses méthodes que nous n’avons pas à décrire. On a ainsi trouvé que 100 volumes d’air sont constitués par le mélange de :

21 volumes d’oxygène,
79 d’azote,

ce qui fait à peu près pour 1 volume d’air :

d’oxygène, et d’azote.

L’oxygène étant un peu plus lourd que l’azote, on trouve, en poids, une proportion un peu différente, savoir pour 100 grammes d’air ;

23 grammes d’oxygène,
77 d’azote,

La composition de l’air est constante et partout la