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de voyage.

pureté et le meurtre, même celui des animaux, qu’elle exige le respect des anciens, garantit le bien d’autrui et promet des récompenses ou des peines après la vie.

Kong-fou-tsen, ce célèbre philosophe chinois, dont les jésuites de la fin du xviiie siècle traduisirent le nom par celui de Confusius, voulut aussi réformer les mœurs de son pays plus de 500 ans avant J.-C. Il fut appelé à la cour comme premier ministre ; l’empereur parut accepter d’abord les doctrines du philosophe, mais ne tarda pas à les abandonner. Confusius, rentré dans la vie privée, n’en persista pas moins dans son œuvre méritoire et continua à prêcher sa morale pratique en revisant les Kings ou livre sacrés. Il publia le Chou-King ou traité des devoirs et de la politique, dans lequel il rappela, sous forme d’exemples à suivre, les règles de conduite des premiers empereurs et des anciens sages. On lui attribue aussi, entr’autres ouvrages, le Hiao-King, dialogue de piété filiale, le Ta-hio ou la grande science, le Tchong-youg l’invariable milieu, autre traité de sagesse présenté sous des formules dogmatiques. Toutes ces conceptions nous montrent des tendances philosophiques vers des