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épilogue.

m’avez donnée au sujet de la mort de mon père. Je ne vous ai jamais oublié ; mais dans la vie assez active que j’ai menée depuis quelques années, j’ai eu bien peu de temps à moi. Mon voyage aux îles Canaries est encore pourtant un de mes meilleurs souvenirs. — L’étude des sciences naturelles, que je ne faisais qu’effleurer alors, est devenue pour moi l’occupation principale et la source de vraies jouissances. Maintenant, en terminant, j’espère mieux qu’une correspondance entre nous, et je prends l’engagement d’aller en personne vous serrer la main à Sainte-Croix, vers la fin de l’été prochain. Donc, au revoir. »

Le 20 mai 1877, il m’écrivit en datant sa lettre d’Alger :

« Votre lettre, après d’aussi nombreuses pérégrinations que celles de la fiancée du roi de Garbe (me disait-il), m’est enfin parvenue. Combien je vous remercie des sentiments affectueux qu’elle contient. Mais ne croyez pas que j’aie oublié ma promesse ; malheureusement ma vie, depuis deux ans, a été si agitée, j’ai eu à régler des affaires si compliquées que j’ai pu à peine me reconnaître. — Je suis