« 22 juin : Îlot Catau, banc de sable de très-petite étendue, avec quelques varechs. Le navire qui a découvert ce banc et lui a donné son nom, s’est perdu sur un autre récif.
« 26 juin : Le temps s’est embelli ; nous marchons vent-arrière avec une vitesse de 9 à 10 milles à l’heure. Les nuits sont très-noires ; on ne distingue rien… Eh bien, au petit bonheur !
« 27 juin : Le détroit de Torrès est fermé à l’est par une barre non-interrompue de récifs qui court nord et sud, d’environ 60 lieues de long. Il y a deux entrées, l’une au nord, l’autre au sud ; nous prenons cette dernière, elle est plus large, plus pittoresque et plus courte, trois avantages qui doivent la faire préférer. Nous pensons voir demain Eastern-Fields, à l’entrée de la passe. — Je lis dans une instruction publiée à Sydney pour la navigation du détroit, par le capitaine Blackrood du Sly-Ship de S. M., que le marin qui s’engage dans le détroit de Torres doit être un « Careful seaman and competent navigator, » un véritable homme de mer et navigateur pratique. Heureusement que rien de tout cela ne manque au nôtre.
« 28 juin : Nous avons couru toute la nuit et la brise devenue très-fraîche, nous n’avons pu doubler Eastern-Fields. Vers le soir, on signale Port Locks Reefs. C’est le commencement de cette myriade d’îlots, de bancs et de récifs dont le détroit est semé. À 8 heures, nous mettons en panne.
« 29 juin : À 5 heures du matin, on reprend la route à l’ouest ; Anchor Bay et Darnley, terres